La mort de Max

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Max décrocha son téléphone. Une voix de femme, affolée, gémissait à l’autre bout du fil.

— Monsieur Stempfle?

— Lui-même, dit Max avec son flegme habituel.

— Monsieur Stempfle, nous serons en retard, mon mari et moi, nous sommes encore chez nous, alors que nous avions rendez-vous, maintenant, à neuf heures!

— Effectivement, dit Max, j’étais en train de vous attendre, et ne vous voyant pas venir…

— Désolé, Monsieur Stempfle, c’est mon mari qui a pris le rendez-vous, et il s’est trompé d’une heure, il vient de réaliser que nous avions rendez-vous à neuf heures, alors qu’il croyait que c’était à dix heures! Pouvez-vous me dire où, exactement, se trouve votre cabinet?

— Place du Maréchal Joffre! 

— Où exactement?

— A côté du magasin de fleurs! Vous prenez l’avenue des frères Lumière, vous tournez à droite, au rond-point, puis…

— Je sais! dit la dame, excédée, je connais très bien le quartier, à tout de suite, Monsieur Stempfle, et excusez-nous pour notre retard!


Vingt minutes plus tard, Monsieur et Madame Lambert débarquaient dans le cabinet de Max. Madame Lambert s’excusa, une nouvelle fois, de la méprise qui avait causé leur retard. Lui, était un homme d’une cinquantaine d’années, mince et d’allure sportive, et elle, une jolie femme, d’une quarantaine d’années, portant jeans et parka. Après s’être assis chacun dans son fauteuil, Max demanda au couple:

— Et bien, dites-moi un peu ce qui vous amène tous les deux, qu’est-ce qui ne va pas?


La femme allait s’apprêter à répondre, quand elle se retint, regardant son mari. Voyant cela, l’homme prit la parole:

— Voilà, dit-il, c’est un petit peu difficile à vous exposer, mais depuis quelque temps, je suis devenu impuissant!


Relancé par les habiles questions de Max, Monsieur Lambert expliqua que son impuissance était, somme toute, très récente, car il n’en avait été affecté, pour la première fois, que l’an passé, à la même époque. Sa femme en souffrait et, par ailleurs, il était homme à adorer lui faire plaisir, il s’en trouvait vraiment désolé pour elle, mais pour lui également.

— Ce qui est curieux, dit Madame Lambert, c’est que durant tout l’été, il n’en a pas été affecté, même au contraire! Nous sommes allés en vacances, et ça s’est bien passé. Avant, il m’a emmenée au Japon, pour un voyage d’affaires, pendant une semaine, et ça s’est aussi merveilleusement déroulé, il avait beaucoup de désir et me faisait l’amour plusieurs fois dans la journée, c’était vraiment formidable!

— Et maintenant? demanda Max.

— Maintenant, Docteur?  


La pauvre femme parut désemparée.

— Maintenant, ça ne l’intéresse plus du tout! Je peux dire, même, que ça le désintéresse totalement. Il me rejoint au lit, après avoir étudié des tonnes de dossiers, et il dort immédiatement comme si je n’existais pas, c’est terrifiant vous savez!

— C’est vrai, dit Lambert, je ne sais vraiment pas ce qui m’arrive, je n’ai plus aucun désir pour ma femme, et pourtant, je l’aime!

— Moi aussi, j’aime mon mari, dit Madame Lambert, mais je ne vais plus pouvoir continuer à mener cette existence, je me sens niée, alors que j’aime mon mari, que j’ai envie de le rendre heureux, et que j’ai beaucoup d’estime et d’admiration pour ce qu’il fait et ce qu’il est! Par exemple, Docteur…

— Oui, dit Max, suspendu aux lèvres de Madame Lambert.


Elle rapprocha sa chaise, comme si elle allait faire une importante révélation. Elle réfléchit assez longuement:

— Docteur, dit elle, je puis dire que j’ai une belle paire de seins!

— Et bien?


Le docteur Stempfle, surpris, trouva plaisante et osée cette soudaine affirmation. Il regarda la dame, et imagina ce qu’elle cachait sous son parka. Il considéra qu’elle avait sans doute raison, mais remarqua néanmoins l’air ébahi du mari qui était carrément choqué.

— Et bien, ça ne l’intéresse plus! dit-elle, il reste mou! Je les lui montre, je lui exhibe, et ça ne lui fait plus rien du tout! Ça n’est pas normal, Docteur!

— Bien sûr que non! dit Max.

— Que faire, Docteur? Je fais pourtant tout pour essayer de ranimer la flamme, de lui redonner de l’appétit, mais rien y fait! Je m’achète des petits dessous affriolants, même un porte-jarretelles! Rien! C’est désespérant!


Monsieur Lambert paraissait tout aussi anéanti que son épouse, mais ne trouvait aucune explication à fournir pour éclairer son état, lequel, certaines fois, pouvait la mettre dans d’incroyables fureurs.

— Je le reconnais, Docteur, je me mets facilement en colère, et quand il me fait ces coups-là, je ne peux plus me contrôler! C’est vrai, je deviens acide et violente. Je ne suis plus du tout gentille avec lui!

— Mais cela aggrave la situation, dit Max. S’il vous craint, il se peut qu’il perde un peu plus confiance en lui, ce qui vous mettra dans des états qu’il craindra davantage, et ainsi de suite!

— C’est un cercle vicieux, dit Madame Lambert.

— C'est un cercle vicieux, répéta Max.


Max le thérapeute se tourna vers l’homme:

— Qu’en pensez-vous, Monsieur Lambert?

— Je ne le pense pas, dit-il. Je ne crains pas ma femme. Je sais qu’elle est vive et qu’elle gueule facilement, mais cela ne m’impressionne pas du tout!


Max le regarda longuement et fixement. En réfléchissant, il hocha du chef.

— Comment expliquez-vous alors que votre panne se reproduise cette année, pour la seconde fois, précisément à la même époque que l’an passé?


Lambert réfléchit et dit:

— Je crois qu’il faut que je vous dise, Docteur. Mes parents sont décédés et m’ont légué une vieille ferme, à la campagne, à une quarantaine de kilomètres de chez nous, j’aime beaucoup me rendre dans cette maison, surtout en automne, pour ramasser les pommes du verger!

— C’est un sentimental, Docteur, explosa Madame Lambert, il est chef d’entreprise, et de ce fait, reçoit un salaire plus que correct, mais il faut, à chaque saison, qu’il aille ramasser ses pommes, c’est plus fort que lui!

— C’est la maison de mes parents, dit Lambert, j’y suis né, et je ne peux pas la laisser en friches et laisser perdre les pommes!

— Alors? dit Max.

— Alors, dit Madame Lambert, je vois où il veut en venir ! Il va vous dire que je suis une méchante femme et que je lui interdis de ramasser ses pommes!

— Reconnais, dit le mari, que tu n’aimes pas!

— C’est vrai! Je ne comprends pas que tu n’aies pas vendu cette maison, et que tu t’acharnes à y aller, alors que dans la nôtre, sur notre terrain, tu ne fais strictement rien! Tout y est à l’abandon!

— Alors, que se passe t-il? demanda Max.

— C’est vrai, dit Madame Lambert, que je lui ai fait des réflexions nombreuses à ce sujet, je le reconnais!

— Et pas très gentiment! dit Monsieur Lambert. J’ai fini par y aller de moins en moins. L’an dernier, je n’y suis même presque pas allé, et à la fin de cet été, tu m’as fait de telles réflexions, que j’ai décidé de ne plus y aller du tout!

— Et de laisser les pommes se perdre, dit Max.

— Absolument, dit l’homme, tant pis pour les pommes!

— Et tant pis pour celles de Madame Lambert! N’est-ce pas? ajouta Max.


Max regarda le parka de Madame Lambert et pensa aux pommes qu’il y avait dedans. Il réalisa que l’épouse ne voulant plus que l’époux s’occupât des vraies, à la campagne, celui-ci se désintéressait vraisemblablement des autres, celles qui se trouvaient sous le parka. Il savait ce qu’il faisait, ce bougre de Lambert!

— Vous comprenez, dit l’homme, je travaille tout le temps. A part mon métier, je n’ai aucun loisir et je ne fréquente aucun copain. Je suis toujours par monts et par vaux, et mon seul petit plaisir, c’est d’aller de temps en temps dans cette maison!

— Si je comprends bien, dit Max, vous êtes en train de vous faire la guerre, tous les deux?

— Comment ça? dit Monsieur Lambert, j’aime ma femme!

— Je n’ai pas dit cela, rétorqua Max. Je pense en effet que vous l’aimez, mais reconnaissez, qu’elle vous a blessé en ne partageant pas votre plaisir de vous rendre dans cette maison de votre enfance. Du même coup, en renonçant à vos déplacements dans cette maison, vous lui en voulez!

— C’est que j’aime la paix, vous savez!

— Pas tant que cela, car au même moment où vous renoncez à vous rendre dans cette maison, vous tombez subitement impuissant! C’est étrange, vous ne trouvez pas? Peut-être existe-t-il un rapport entre toutes ces choses?


Lambert hocha la tête, étonné:

— Je n’en ai pas conscience, dit-il. Ça m’étonne quand même!


Madame Lambert jubilait:

— Si je comprends bien, Docteur, le symptôme de mon mari serait comme des sortes de représailles à mon égard?

— En quelque sorte!


Monsieur et Madame Lambert quittèrent le cabinet du Docteur Stempfle en le remerciant chaleureusement pour ce qu’ils avaient appris, et demandèrent un nouveau rendez-vous, quinze jours plus tard, pour faire un second point. Mais, dans l’après-midi de ce même jour, Max reçut un appel téléphonique de Madame Lambert qui désirait un rendez-vous pour elle-même, le plus vite possible. Max lui en fixa un, le surlendemain.


C’était un mardi. En y réfléchissant bien, Max ne fut pas davantage étonné de cette prise de rendez-vous, fortement désirée, et le plus tôt possible, par Madame Lambert. En effet, durant l’entretien, il avait ressenti beaucoup de sympathie pour cette femme vive et particulièrement impulsive. Il avait été également frappé par cette impression de connivence très forte et rare, entre elle et lui, surtout quand elle le regardait droit dans les yeux, pour lui faire part de sa détresse, ou quand elle s’approchait de lui. Finalement, il la trouvait attachante et jolie, et s’était surpris à fantasmer sur sa poitrine qu’elle avait évoqué avec beaucoup de franchise ou de toupet.


A l’heure dite, Madame Lambert entra dans le cabinet de Max, complètement transfigurée. Au lieu du jean et du parka, elle arborait une tenue de séductrice très provocante. Vêtue d’un petit tailleur noir très seyant et mini, elle alla s’asseoir dans le grand canapé, et entama immédiatement le dialogue, sans attendre la question:

— J’ai voulu revenir pour vous dire que vous vous égarez, Docteur! Mon mari ne vous l’a pas dit, mais en fait, je le sais. Sa panne est tout simplement due au fait qu’il me trompe! Une femme a un sixième sens, vous savez. Je le sais, parce que j’ai des preuves incontournables et irréfutables!


Madame Lambert expliqua à Max que son mari, avait une maîtresse, et qu’elle en avait la preuve par toutes sortes de petits détails, mais Max ne fut guère convaincu par tous ces arguments, lesquels lui paraissaient provenir d’une complète reconstruction causée par la jalousie.

— Vous ne me croyez pas? dit Madame Lambert, dépitée, je le vois bien, vous les hommes, vous êtes tous pareils! Vous ne croyez que ce que vous voyez!

— Je ne dis pas que ce que vous dites est faux, Madame Lambert, insinua Max, je dis simplement que vous n’en avez pas la preuve!

— Bien sûr, mais de toute façon, mon mari n’avouera jamais!


Elle resta un long moment silencieuse, ce qui, chez elle, devait être inhabituel, puis lâcha soudain:

— Docteur, il faut que vous m’aidiez! Est-ce que vous vous rendez compte dans quel état je suis? Il me rend folle!

— Que voulez-vous dire?

— Ce n’est absolument plus supportable, Docteur! Je ne suis pas une nonne, j’ai besoin d’amour Docteur! Mon mari ne me suffit pas, il n’a plus aucun désir pour moi, alors que je suis jeune encore!

— Bien sûr, dit Max, en tapotant ses doigts sur l’accotoir de son fauteuil!

— Alors?


Madame Lambert avait l’air désespéré.

— Prenez un amant! suggéra Max, surtout si vous pensez que votre mari ne vous honore plus parce qu’il vous trompe! Ce serait de bonne guerre!

— Ça m’ennuie, dit Madame Lambert, mais je crois que ça va être la solution, parce que je ne vais plus pouvoir tenir! Est-ce que vous vous rendez compte, Docteur? J’ai deux beaux seins qui se flétrissent et qu’il n’a plus jamais envie de tenir entre ses mains ni de sucer, et j’ai une belle chatte qui se languit d’amour à l’attendre, alors qu’il ne daigne même pas faire le moindre geste! C’est un mufle!

— Sans doute avez-vous pensé à vous…

— Bien sûr! coupa net, Madame Lambert, je me masturbe, je n’arrête pas! Dès qu’il arrive, je mets des tenues légères pour l’exciter, et comme il ne me regarde même pas, dès qu’il part, je m’empresse de me caresser! C’est plus fort que moi .

— Je vous comprends, dit Max, en hochant doucement du chef.

— Que dois-je faire, Docteur, aidez-moi, je vous en supplie, je ne vais plus pouvoir tenir longtemps, je vais faire une dépression!

— Je pense qu’il faut que vous continuiez à vous caresser, Madame Lambert, même si cela est frustrant pour vous, mais c’est très important pour votre équilibre psychique!

— Vous croyez?

— Absolument!

— Ce n’est tout de même pas la même chose! J’ai quand même besoin d’être pénétrée, Docteur, vous comprenez?

— Bien sûr, Madame Lambert, mais dans ce cas, utilisez un godemiché!


La jeune femme parut choquée.

— Vous plaisantez, Docteur, ce n’est pas une solution!

— Dans votre cas, ça peut en être une!


Madame Lambert sembla réfléchir. Elle demeura longuement silencieuse en tordant nerveusement ses doigts et sa bague, autour de son annulaire. 

— Je vais y réfléchir, dit-elle, mais en attendant, Docteur…


Elle eut l’air troublé. 

— Je pensais que... peut-être... vous pourriez…

— Quoi? dit Max


Il avait parfaitement compris, il fit l’innocent.

— Quoi? répéta-t-il encore.

— Vous voyez bien ce que je veux dire, Docteur, je ne suis pas mal faîte! Vous n’avez pas envie de moi?

— Vous êtes même certainement fort bien faîte, Madame Lambert, mais reconnaissez que…

— Allons, Docteur, je serai très discrète!  


Madame Lambert ouvrit son corsage sous sa veste de tailleur et dit:

— Je m’appelle Jeanne, qu’en pensez-vous?


Immédiatement, de son corsage jaillit une superbe poitrine, parfaitement rebondie. Effectivement, comme elle-même l’avait annoncé, lors de sa précédente visite, elle avait une jolie paire de seins que Max considéra avec attention et admiration. Elle répéta:

— Qu’en pensez-vous, Docteur?

— Je constate que vous n’avez pas menti, l’autre jour, Madame Lambert, vos seins sont effectivement très beaux ! Mais je pense plus raisonnable que vous les remettiez à leur place!

— Allons Docteur, vous n’allez pas me faire cette offense! C’est la pire chose qu’un homme puisse faire à une femme!

— Mais, Madame Lambert, que désirez-vous exactement?

— Simplement que vous me touchiez! Est-ce si difficile?

— Mais ce n’est pas mon métier!

— Même si je vous le demande?

— Même si vous me le demandez!


Max résista fermement, mais ne voulut pas céder à la beauté des seins de Madame Lambert. Pourtant cette belle créature se leva et s’approcha de lui pour venir placer ses doudounes sous son nez. Mais rien n’y fit, Max resta de marbre, ce qui explique qu’à la fin, Madame Lambert, remballa vivement sa marchandise, assez vexée et rageuse. Elle partit comme une bombe, en claquant la porte. 


Max était heureux d’avoir correctement réalisé son métier, selon les règles que lui avaient enseignées ses pères, mais néanmoins, il regrettait la belle occasion qui venait de lui être offerte sur un plateau. Aussi, après le départ de Madame Lambert, il se mit à fantasmer sur la beauté de celle-ci, en attendant impatiemment son nouveau coup de téléphone.


Il lui fallut attendre une bonne semaine pour que la jolie et excitante créature reprît contact avec lui. En fait, Max était bien embêté: il désirait revoir Jeanne Lambert, mais pour faire quoi, puisqu’il s’était juré de n’avoir aucun rapport sexuel avec elle? Pourtant, fidèle à ses engagements, et parfaitement ponctuelle, la jolie Madame Lambert refit apparition. 

— Je n’ai pas l’intention de faire la mendicité, clama-t-elle, tout de go, en s’asseyant, altière dans un fauteuil, mais j’ai droit à mon rendez-vous puisque je vous paie, n’est-ce pas, Docteur? Donc je ferai ce que je voudrai!


Max, assis dans le fauteuil qui faisait face, se contenta de dire qu’il était d’accord et attendit patiemment la suite des événements. Ce ne fut pas long. Visiblement très décidée, Madame Lambert zippa la fermeture de sa jupe, à sa taille, et fit glisser sa mini-jupe le long de ses cuisses. Le résultat fut rapidement convaincant. Sans culotte, elle arborait des bas noirs et un très seyant porte-jarretelles de même couleur qui encadrait une jolie touffe brune légèrement rasée. Max n’en crut pas ses yeux. 

— Et après? demanda t-il, faussement désabusé.


Jeanne Lambert ne répondit rien, mais enleva son chandail en mohair en guise de réponse. Comme elle n’avait pas de soutien-gorge en dessous, elle fut instantanément nue.

— Je vois, dit Max, aujourd’hui vous employez les grands moyens, n’est-ce pas?


Pour toute réponse, Jeanne commença à se masturber, les jambes bien écartées dans son fauteuil. En fin observateur qu’il était, le jeune thérapeute vit que la dame se titillait savamment le clitoris afin de se faire jouir de façon très subtile.

— Voici à quoi je suis réduite, Docteur, dit-elle.

— Je suis sûr que vous aimez ça, quand même, Madame Lambert!


En même temps, la jeune femme pétrissait ses seins qui paraissaient très fermes. Au fur et à mesure de son exhibition, elle se mit à respirer de plus en plus fort, et cette montée en puissance de son rythme respiratoire subjugua Max qui sentit de plus en plus son sexe se raidir et grandir dans son pantalon. Bon Dieu, pensa-t-il, que m’arrive t-il?


Madame Lambert s’apercevant de son trouble, se moqua gentiment du Docteur Stempfle. 

— Eh bien, Docteur, dit-elle, ça ne va pas? Vous êtes tout pâle, on dirait! Qu’avez-vous?

— Ce n’est rien, dit Max, ça passera!

— Ce n’est pas à cause de moi, j’espère? Si vous voulez, je peux vous aider?

— Laissez, dit Max, ça va déjà mieux!


Mais le pauvre Docteur Stempfle ne se rendait pas compte qu’il avait porté la main sur son sexe, comme si cela lui avait été vraiment impossible de résister à un pareil assaut érotique.

— Que faites-vous Docteur? dit la jeune femme, vous ne vous sentez pas bien?

— Si, si, je vais très bien, laissez-moi, vous dis-je!


Mais Jeanne ne l’entendait pas de cette façon. Elle se leva, s’approcha du Docteur Stempfle et, sans tenir compte du respect qu’elle aurait dû lui réserver, elle le débraguetta en un tournemain pour sortir une verge énorme, dans un état d’érection fortement avancé.

— Mon Dieu, dit-elle, ce qu’elle est grosse! Vous faites fort, Docteur! 


Mais le Docteur Stempfle ne réagit même pas. Dans un état de complet mutisme, il se laissa faire. Madame Lambert commença tout bonnement à le sucer consciencieusement, comme si de rien était. Le Docteur ne se plaignit aucunement de la chose, aussi quand Madame Lambert estima le moment propice d’introduire cette bite fabuleuse dans sa chatte affamée, elle vint s’asseoir à califourchon sur lui, et il n’eut aucune réaction. Il en eut davantage quand Madame Lambert le malmena en gigotant intempestivement sur lui comme une diablesse, jusqu’à ce qu’elle obtînt l’orgasme qui secoua tout son corps, du fond de son vagin jusqu’à la pointe de ses seins.


Quand elle se désemboîta de la bite énorme qui venait de la faire jouir, Madame Lambert se rendit compte que le Docteur Stempfle n’avait pas encore retrouvé ses esprits, ce qui l’étonna. Son regard était absent, et tout son corps témoignait d’un véritable état de stupeur.

— Docteur! s’écria Madame Lambert, qu’avez-vous? Ça ne va pas?


Le Docteur Stempfle bredouilla deux ou trois mots incompréhensibles, puis se mit à marcher à quatre pattes et à aboyer comme un chien. Madame Lambert, qui crut d’abord à une farce de mauvais goût ou à sens de l’humour très particulier du Docteur, sourit, mais se rendit vite compte que le Docteur Maxime Stempfle était devenu extrêmement bizarre.

— Que se passe t-il Docteur, demanda-t-elle, horrifiée, ça ne va pas?


En guise de réponse, le Docteur Stempfle se mit à siffler une passacaille en ut majeur de Jean-Sébastien Bach. Mon Dieu, pensa Madame Lambert, en décrochant le combiné du téléphone, ce doit être très grave ce qui lui arrive.

— Allo? L’hôpital psychiatrique? Oui... C’est de la part du Docteur Maxime Stempfle, le psychiatre... Oui... Pourriez-vous vous venir à mon cabinet? C’est pour un patient. Il est dans un état très grave. Merci.


Madame Lambert, en reposant le combiné du téléphone, pensa que, décidément, elle n’avait guère de chance avec les hommes.


Ophélie Conan

(une nouvelle complète, extraite de "Chronique d'une petite mort désirée II")



Les illustrations que j'ai choisies n'ont, comme bien souvent, aucun rapport avec le texte, ici celui d'Ophélie. Ce n'est donc pas des illustrations qui illustrent, mais qui rappellent seulement que les belles femmes sont des œuvres d'art, surtout quand elles font l'amour entre elles.


Marianne




 

Commentaires

  1. J'ai éclaté de rire! Quel talent, Ophélie : c'est désopilant du début à la fin et plein de petites surprises! La chute est cocasse et j'attends la suite ( si tu l'as écrite!!! ). Merci pour le rire!

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    1. Il n'y a pas de suite, cette nouvelle d'Ophélie est complète. La question que je me suis souvent posée est pourquoi Ophélie a intitulé cette nouvelle "La mort de Max", car apparemment, à la fin, Max n'est pas mort, mais devenu fou. Mais sans doute est-il mort en tant que thérapeute?
      Marianne

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    2. Je pense que c'est une mort symbolique. Ophélie ne devait espérer en aucun traitement pour Max!

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  2. Je savais qu'on pouvait être fou de sexe, mais pas de cette manière.
    Je te laisse. J'ai un os à ronger...

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  3. "les belles femmes sont des œuvres d'art, surtout quand elles font l'amour entre elles". No doubt about that! Talking about your illustrations, I'd be curious to know how Honorine & Gaëlle interpret the animated scene in pic. no. 23. What is going on there? And what's going to happen?

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    1. Dear A.A.,The one on the left reproaches the one on the right who seems sorry. For me (Honorine), the cause of the disagreement is that the blonde girl has never fucked a woman, and she is reluctant to do so. Gaëlle doesn't know, but also thinks that could be the explanation for this scene. What will happen? They will definitely fuck, because the brunette is very convincing with her big tits and her beautiful pussy.
      Thanks,
      Honorine & Gaëlle

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  4. Le médecin était en colère contre l'explosive Mme Lambert. Est-il possible de rester apathique face à un tel spectacle ? Sur de belles jambes ouvertes, un clitoris mouillé et des seins qui bougent ? Comment résister au choc ?

    Très belle et sexy histoire d'Ophélie. Avec beaucoup d'humour.

    Et bien sûr la dernière image pour clôturer le post.

    Bonne soiree Marianne. Salutations a vous tous.

    Je ris beaucoup avec la photo 11. La jeune femme est nue dans la voiture. Le commis qui lui donne le café a dû être choqué.

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    1. Merci de ta visite. A ta question "Comment résister au choc?", je ne sais pas, j'aime trop les belles femmes pour pouvoir résister à une telle séduction! Oui, la photo 11 est super!

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    2. Good morning dear Marianne. The above comment was sent by me. I don't know the reason by which it passed like "anonymous". Any way, Sorry my dear friend. Now, you know that was my own commend. Have a nice day. Kisses.

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    3. Oh! It is a surprise! Good day to you too, Giannis!

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    4. Je reviens sur la photo 11 que tu as appréciée. Le serveur n'a peut-être pas été choqué, mais étonné, et... excité!

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