Femmes
La femme impossible,
La femme de deux mètres de haut,
La dame de marbre de Carrare
Qui ne fume ni ne boit,
La femme qui ne veut pas se déshabiller
De peur de tomber enceinte,
La vestale intouchable
Qui ne veut pas être mère,
La femme qui respire par la bouche,
La femme qui marche
Vierge vers la chambre nuptiale
Mais qui réagit comme un homme,
Celle qui s’est déshabillée par sympathie
Parce qu’elle aime la musique classique
La rousse qui a couru à sa perte,
Celle qui ne se donne que par amour
La donzelle qui regarde d’un œil,
Celle qui se laisse seulement posséder
Sur le canapé, au bord de l’abîme,
Celle qui déteste les organes sexuels,
Celle qui s’unit seulement à son chien,
La femme qui fait celle qui dort
(Son mari l’allume avec une allumette)
La femme qui se donne parce que oui
Parce que la solitude, parce que l’oubli …
Celle qui est arrivée jeune fille à la vieillesse,
La professeure myope,
La secrétaire à lunettes noires,
La pâle demoiselle binoclarde
(Elle ne veut rien savoir du phallus)
Toutes ces walkyries
Toutes ces matrones respectables
Avec leurs grandes et petites lèvres
Finiront par me rendre fou.
Léon-Paul Fargue
Drôle de poème... qui n'est pas d'Ophélie!
Histoire de marquer notre retour sur ce blog, après quatre jours d'escapade sur la côte normande.
Rien à voir avec les festivités liées au Débarquement de juin 44!
Marianne
Alors bon retour de votre escapade normande.
RépondreSupprimerJ'imagine que vous n'avez pas pratiqué le nudisme à la plage.
Vous préférez le nudisme au village.
Mais à l'abri des regards.
Bise et belle soirée à vous toutes.
Tu as très bien imaginé, il y avait commémoration du Débarquement, ce que nous n'avions pas prévu. Néanmoins, notre escapade était agréable!
SupprimerBise, Phil.
Oui, le poème est cocasse mais je l'aime bien : il a ses trouvailles. Tu ne l'as pas choisi par hasard. Les côtes normandes, côte contre côte et enfoncées dans le sable...
RépondreSupprimerUn poème effectivement cocasse, par un poète sensible, souvent trop méconnu!
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