La Vouivre

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Après Mélusine et Lamia, voici la Vouivre, une autre femme-serpent. 
Créature légendaire issue du folklore européen, particulièrement présente dans les traditions des régions de l'Est de la France (Alsace, Franche-Comté) et de la Suisse, elle est souvent représentée comme une créature hybride, à mi-chemin entre le serpent et la femme, parfois vue comme un dragon ou un serpent d'eau. 
Selon les versions de la légende, la Vouivre est généralement associée à des éléments aquatiques, rivières, étangs ou lacs.

Dans les récits, elle est décrite comme ayant le corps d'un serpent ou d'un dragon avec des attributs féminins, comme des seins et une tête humaine. Parfois, elle est représentée avec l'escarboucle, pierre précieuse incrustée sur son front, perle ou diamant, qui serait la clé de son pouvoir et de sa richesse.

Elle est souvent vue comme une gardienne de trésors cachés, enfouis sous terre ou dans des lieux difficiles d'accès. En raison de son association avec l’eau, elle symbolise parfois les forces mystérieuses et impénétrables de la nature. Elle peut aussi être un symbole de fertilité ou de destruction, selon les histoires.

La Vouivre est une créature ambivalente, à la fois bienveillante et dangereuse. Selon certaines versions de la légende, elle peut accorder des richesses ou des dons magiques à ceux qui réussissent à la comprendre ou à la capturer, tandis que dans d’autres récits, elle peut entraîner ses victimes à leur perte.

Parfois, elle est vue comme un esprit des morts ou une créature liée aux défunts, la pierre précieuse qu'elle porte étant une métaphore de l'âme ou de la vie éternelle. Dans certains récits, la vouivre est un personnage négatif, voire maléfique, qui cherche à piéger les imprudents, tandis que dans d'autres, elle aide les héros de manière surnaturelle.

C'est donc une figure qui joue sur l’ambivalence entre beauté et dangerosité, une sorte de "femme fatale".

Il existe un lien étymologique entre les mots "vouivre" et "givre". Bien que ces deux termes désignent des phénomènes différents, ils partagent une origine linguistique commune.

"Vouivre", comme on vient de le voir, désigne, dans la mythologie et le folklore, un serpent ou un dragon aquatique. "Givre" désigne la couche de cristaux de glace qui se forme sur les surfaces lorsque l'humidité de l'air se condense et gèle, créant un revêtement blanc et givré.

Les deux mots proviennent du même radical proto-germanique wīfr, qui signifie "être brillant" ou "luire", et il est lié à l'idée de "briller" ou de "scintiller". Cela fait sens à la fois pour la "vouivre" qui, dans certaines descriptions, est perçue comme une créature étincelante (souvent associée à l’eau ou aux reflets lumineux) et pour le "givre", qui brille au soleil ou sous d'autres sources de lumière. "Vouivre" viendrait du latin populaire vipera (serpent) et du proto-germanique wīfr ou wīf, qui suggérait l'idée de brillance ou d'éclat. "Givre" viendrait de l'ancien français givre, du bas latin gyp(h)rum (lié à l’idée de glace ou de gel), qui est également issu de la même racine proto-germanique wīfr.

Ainsi, les deux mots, bien qu'ayant des significations très différentes, ont une origine commune liée à l'idée de brillance ou d'éclat. 

Marianne

The Ice Queen


Commentaires

  1. Je connais très mal la dame en question, mais j'hésite à faire plus hampe, heu... ample connaissance. Apparemment, il y a des jours où elle est mal lunée.
    Bisous (à la manière du gif 21) et bon weekend !

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    Réponses
    1. Tu as raison, elle est souvent dangereuse! Bisou et bon dimanche!
      Marianne

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