La fontaine, ce soir

 

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A Fontenay-aux-Roses, ce soir, tendre porcelaine,

Une femme accroupie, la trentaine, au bord d'une fontaine,

Mordille ses lèvres qu'elle a peintes avec un stick rouge,

Et écoute, sous elle, les secrets de l'eau qui bouge.

Elle porte un unique manteau de cuir espagnol,

Et ses seins, entraînés par sa croupe, dansent

Et ses yeux illuminés de mystère sont immenses

D’avoir justement capturé le regard d’une autre folle.

L'eau de la fontaine gicle de plus en plus, en écho

A ses désirs cachés. Dans l’ombre, l’autre belle femme 

Rêve d'un château, d'une levrette, d’un bel igname,

D'un amour fou, d'une passion avec de gros bécots.

Dans ce décor de pierre et d’exubérante  verdure,

Toutes deux incarnent la beauté des corps et la tentation

Des femmes libres et des âmes pures

Qui savent danser avec leurs rêves, en toutes occasions.

Aimy