La machine

 

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Dans un long corridor de paupières ouvertes,
Une fine aiguille danse sur un cadran sans temps.
La machine veille et ronronne des psaumes inertes,
Et son vilebrequin mâche des diamants.

Une femme en plumes de brume angoissée
Vite, traverse l’air avec des seins qui bombent
Déesse pliée dans un repli de pensée,
Elle parle aux murs, et les murs lui répondent

Ses pas sont des horloges sans aiguilles ni limaces,
Son souffle est un oiseau qui recule en silence.
Elle glisse au plafond, grimpe sur les surfaces,
Où le réel se froisse et fuit en révérence.

Une bouche d’ombre lui murmure: “Sois veilleuse et mer.”
Alors, elle fond, devient mélasse et lumière.
La machine s’incline, le monde est liquide,
Et le vilebrequin boit de merveilleuses étoiles insipides.

Honorine




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