Steampunkerie
Le terme "Steampunk" a été utilisé pour la première fois dans les années 1980 par l'écrivain de science-fiction K.W. Jeter, qui l'a créé pour décrire un certain type de littérature qui mêlait des technologies anciennes et des récits futuristes. Cependant, les racines du Steampunk remontent bien plus tôt, à l'ère victorienne, avec des écrivains comme Jules Verne et H.G. Wells, qui ont exploré des mondes où la science et la technologie avaient des applications extraordinaires, mais en restant ancrées dans des principes mécaniques de l'époque.
Le Steampunk est immédiatement reconnaissable par son style visuel, qui mêle des éléments anciens (machines à vapeur, engrenages, horlogerie) à des éléments de technologie avancée ou imaginaire. Les matériaux courants incluent le bronze, le cuivre, le cuir, le verre et le bois. Les vêtements sont souvent inspirés des modes victoriennes (corsets, vestes à queues de pie, lunettes d'aviateur, chapeaux haut-de-forme) mais avec une touche futuriste ou fantastique.
Dans l'univers Steampunk, les inventions technologiques sont souvent basées sur des machines à vapeur ou des mécanismes à engrenages. On y trouve des dirigeables, des trains à vapeur, des automates, des robots mécaniques, et des machines de guerre sophistiquées, mais toutes fonctionnent grâce à la vapeur plutôt qu'à l'électricité.
Le Steampunk a connu un renouveau dans les années 2000, en particulier dans la mode, le cinéma et les jeux vidéo. Des films comme "La Cité des Enfants Perdus" (1995), "Wild Wild West" (1999), et "Hugo" (2011) ont introduit et popularisé cet univers, tout comme des séries comme "The League of Extraordinary Gentlemen" ou des jeux vidéo comme "Bioshock Infinite".
En bref, le Steampunk est un genre qui invite à rêver d'un passé alternatif où les avancées technologiques de la Révolution industrielle se mélangent avec des éléments fantastiques et futuristes. C'est un univers riche où la créativité et l'imaginaire permettent de réinventer l'histoire et de questionner la relation entre l'homme et la technologie.
Dans la ville encombrée
Où sans cesse la vapeur s’élève,
Victoria avance d’un pas sans trêve,
Avec à son côté,
Corset serré,
Julia,
Fière,
Éclatante de sève,
Lunettes d'aviateur sur le front,
Qui s’étonne du vent qui souffle dans les airs,
Où voguent des dirigeables et de hideuses chimères.
Sous l’impulsion de leurs pas sévères,
Leurs seins tremblent en cadence.
Partout des engrenages tournent et s’engrènent,
Partout le rythme du temps présent qui passe.
Pourtant une grande horloge en bronze est figée
Sans doute lasse de son propre vertige.
Dans cette ville victorienne,
Autrefois victorieuse,
Tout un monde grouille et s’évanouit,
Traversant les rues où la vapeur est l'instant qui gémit.
Un train gronde,
Majestueux et puissant,
Des hommes en descendent en veste à queue de pie,
Et disparaissent,
Sans doute pris par leurs affaires.
Comme un automate dans ce futur sans pareil,
Un Zeppelin se balance au-dessus des deux amies.
Un baiser volé,
Une caresse furtive,
Douce et déplacée,
Dans l’esplanade baignée de lumière.
Chaque geste de Julia est un secret qu’elle veut taire.
Le cuivre brille,
Leur amour se joue dans cet éclat très fragile.
C’est l’étreinte de leurs seins,
Et le bruit d’un autre train qui revient.
Gaëlle
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