Sans la moindre trace d'un fléau

Dorothea Tanning

Dorothea Tanning

Dorothea Tanning (1910-2012) est une artiste américaine qui a exploré des thèmes surréalistes tout au long de sa carrière, s’intéressant à des images oniriques et à la distorsion de la réalité. C'est pour cette raison que nous l'aimons bien. Son travail se distingue cependant par une sensualité, un symbolisme riche et une exploration de l’inconscient, des thèmes qui sont au cœur du mouvement surréaliste.

Ses œuvres sont souvent peuplées de figures humaines ou anthropomorphes, de créatures et de paysages mystérieux qui semblent figurer dans des espaces intermédiaires, entre le réel et l’imaginaire. Elle a aussi développé une iconographie du corps féminin qui explore les frontières entre l'intime et l’étrange.

Dorothea Tanning a créé une œuvre marquante sur la condition féminine, en jouant avec l’idée de la transformation du corps et l’évolution de l’identité. Ses œuvres vont au-delà des stéréotypes de la beauté féminine pour présenter des visions plus nuancées et parfois dérangeantes de la féminité.

Elle était aussi écrivaine et a publié des récits et des poèmes qui complètent sa pratique visuelle. Par exemple, son recueil de poésie "A Winter's Tale" montre son talent littéraire et poétique, souvent en lien avec l’imaginaire qu’elle développait dans ses tableaux.

Bien qu'elle soit principalement reconnue pour sa peinture, Tanning s'est également aventurée dans la sculpture, où elle a exploré de nouvelles formes et textures qui continuent d'alimenter son dialogue avec l’inconscient.

Ainsi, Dorothea Tanning a apporté une contribution importante à l’art surréaliste, notamment par sa vision originale du corps et de l’identité, ainsi que par ses explorations de la psychologie humaine à travers une iconographie unique. Elle a également ouvert la voie à une vision féminine du surréalisme, en s’affranchissant des modèles masculins dominants du mouvement.


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Elle, aux lèvres de satin,
Echappe à la chaîne des choses.


Son regard, mystérieux, éclatant comme une rose,
Fait gicler des rêves à chaque geste,
Comme une eau jaillissant de la pierre,
Libérant des pensées que nul ne conteste.


Sous un pan de son manteau de cuir noir,
Elle cache un bâton de rouge,
Un château derrière elle, fort, mais plutôt discret,
Fait écho à une ombre qui bouge.


Un murmure, comme une grappe mûre,
Ses pieds dansent sans bruit ni crainte,
Son corps, une liane, souple, infinie,
Déroule le secret d’une victoire sans contrainte.


Et là, dans la lumière déchue,
Elle effleure sa propre peau,
Femme aux lèvres de satin, fière et pêchue,
Un rêve, une vie, sans la moindre trace d’un fléau.


Marianne

Commentaires

  1. Elle est bien fichue cette femme : pardon pour ce commentaire de sculptrice .Petit signe à l'équipe du presbytère. Je vous embrasse toutes. Elisabeth ( Elisabeth de Hautségur ).

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