Dégât des eaux
Une musulwoman
Comme une reine
Pose nue
Sur un poster
Pour la postérité
Tandis qu'une fuite d'eau s'écoule dans la cuisine de sa maison
Sa maison près de laquelle
Coule la Seine
Décollant le revêtement du sol
Abîmant les plinthes
Tout le bas en bois de ses meubles
Ainsi que le bas d'une cloison
En placo
Quand elle sort de son poster qui n'est autre qu'une prison
Et qu'elle revient
Dans la vie qui va
Elle découvre
Chez elle
Les pieds dans l'eau
L'étendue des dégâts
L'inondation
Elle se désespère
Et se met à hurler
A insulter le Prophète
Qui n'est vraiment pas à la fête
Pendant que
Sereine
Sa voisine du dessus
Joue du piano
Une berceuse de Schubert
En chantant d'Apollinaire
Sous le pont Mirabeau
Gaëlle
Je suppose, Gaëlle, que tu as été inspirée par les inondations du Nord.
RépondreSupprimerIci, c'est la Seine. Je viens de la voir et il ne fait pas bon d'être inondée
avec elle, ces temps ci. Elle est de couleur marron.
Bref, je suppose que ta très belle musulwoman (j'adore),
va aller rejoindre sa voisine du dessus, au sec, dans ton joli poème,
écrit à la manière d'Ophélie, je trouve.
Inchallah.
Oui, la pluie, la pluie, les inondations...
SupprimerC'est pour moi un compliment si tu me compares à Ophélie, Gil.
Merci.
Gaëlle
Oui, Ophélie prenait des chemins détournés pour s'exprimer.
SupprimerJe dois t'avouer, que des fois, je ne comprenais pas tout.
Et là, toi aussi, ton poème associe une musulwoman qui sort d'un poster,
et qui se retrouve ...les pieds dans l'eau, alors que sa voisine musicienne du haut,
est bien au sec et ne se soucie de rien.
J'avoue, il fallait aller chercher tout ça, et c'est ça qui fait le charme de ton texte.
C'est le monde du rêve (et un peu de la folie)!
SupprimerGaëlle
Il faut mettre un peu de folie dans sa vie, Gaëlle.
SupprimerTu as raison. Et aussi de rêver.
Tout ça fait du bien dans ce monde qui ne tourne pas toujours très rond.