Pendant les soins de Joséphine

 

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Pendant les soins de Joséphine, quand je ne pratiquais pas mon jogging matinal et que j’avais envie de m’exciter un peu, il m’est arrivé, plusieurs fois, de faire seule le tour du lac de Christus, à pied, nue sous une robe boutonnée sur le devant. 


Souvent très animés l’après-midi, les bords de ce lac l’étaient nettement moins le matin, et cela me permettait de retrouver souvent "mon banc", celui où je pouvais me déboutonner totalement, sans risque d'être vue. Ce banc se trouve tout au bord du lac, sous une branche de conifère très basse qui l’occulte quand on le regarde de la rive d’en face. Derrière lui serpente assez loin l'allée passante. Il est donc un peu perdu... 


Le problème était que ce banc n’était pas toujours libre. Quand je l'ai repéré pour la première fois, j’y avais remarqué un jeune homme en compagnie d'une demoiselle dont le soutien-gorge le préoccupait beaucoup. En ce qui me concerne, une fois assise, j’ouvrais tout, le plus simplement du monde, puis me masturbais et me caressais les seins, quasiment assurée de n’être vue de personne.


C’était très jouissif de voir les gens aller et venir sur la rive opposée, ne voyant rien et n’imaginant même pas ce que j’étais en train de faire. Le danger ne pouvait surgir que de l’arrière, mais le dossier du banc me protégeait bien et je veillais à rester toujours très vigilante. Il arrivait que quelqu’un s’approchât, alors je refermais plus ou moins ma robe, selon la nature du danger. Quand tout se passait bien, je pouvais me lever et faire quelques pas devant le banc, ma robe grand ouverte, un doigt sur mon clitoris, et mon autre main sur un de mes seins.


Après un ou plusieurs orgasmes, je me dissimulais plus ou moins sous ma robe, quittais mon banc, et poursuivais tranquillement le tour du lac. Arrivée sur la rive opposée à celle de mon banc, je regardais dans sa direction, sans pouvoir évidemment le distinguer, repensais à ce que j’y avais fait et au plaisir que j’y avais eu.


J’avais fait aussi, pendant ce temps de cure, le projet d’emmener Joséphine autour du lac, la nuit, pour nous goder ensemble. Mais le tour était long, il y faisait sombre et on ne savait pas qui on allait rencontrer, à une heure aussi tardive. Par bonheur, non loin de l’hôtel où se trouvait notre studio, s'élevait un second hôtel, l’hôtel du lac, ainsi nommé parce que construit au bord du lac de Christus. Non loin de cet hôtel, en contrebas, se trouvait une série de bancs dominant le lac. Une rapide visite nocturne me permit de constater que l’endroit, en plein soleil dans la journée, était faiblement éclairé la nuit. Certains bancs avaient même leurs arrières protégés par des arbres, ce qui les rendaient invisibles des baies vitrées de l’hôtel en surplomb.


Une nuit, j’y entraînai donc Joséphine qui avait adopté la même tenue vestimentaire que moi. Assises sur un de ces bancs, nous posâmes notre petit sac à malices, ouvrîmes nos cages et libérâmes en même temps tous nos fauves. Quatre mains pour venir à bout de quatre nichons, deux bouches pour les aspirer, les mordre ou les tordre n’étaient point de trop. Nous nous prenions aussi par nos lèvres et nos langues, et par nos clitoris, du bout des doigts, comme des jongleuses. Le sac à malices fut ouvert et en sortirent deux beaux godemichés qui œuvrèrent dans plusieurs numéros. Assises côte à côte, on le fit séparément, chacune pour soi, et dans un second numéro, mutuellement. A tour de rôles, dans un troisième, nous nous agenouillâmes à même le sol, entre les cuisses de l'autre, pour mieux contrôler le va-et-vient de l’engin. Le ciel était étoilé et il y eut plusieurs beaux orgasmes parmi les étoiles.


Quand nous rentrâmes nous coucher, Joséphine m'avoua qu'elle avait eu beaucoup de plaisir parce qu'elle avait volontairement pensé faire l'amour avec Aimy. Je lui répondis que cela ne me dérangeait pas. Moi j'avais pensé à Ophélie qui m'avait initiée à ce genre de sortie nocturne.


Comme disait Isabelle Eberhardt: "Tout le grand charme de la vie vient peut-être de la certitude de la mort; si les choses devaient durer, elles nous sembleraient indignes d’attachement."


Marianne



Commentaires

  1. Il m'est arrivé une fois de surprendre une femme qui se masturbait dans la Nature. C'était en Corse, face aux aiguilles de Bavella. Je ne l'ai pas dérangée et elle n'a jamais su.

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    1. Bravo! C'est un comportement de gentleman! Merci pour elle.

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    2. Je précise que j'étais avec ma compagne. Mais si j'avais été seul, je ne l'aurais pas dérangé non plus. Par contre, j'aurais regardé plus longuement, jusqu'à l'orgasme.
      Oups ! Je viens de perdre mon titre de gentleman... 😁
      Phil (filimages.com)

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    3. Non, c'était le hasard. Il était légitime que tu profites jusqu'au bout de l'événement, discrètement! J'en aurais fait autant!
      Marianne

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  2. Isabelle Eberhardt a passé sa vie à traverser le désert en tous sens. J'ai éprouvé un sentiment de plénitude dans le désert comme si je vivais totalement dans l'instant, ce qui se vit aussi en mode " cerveau droit ". En cherchant un livre de Cyrulnik, j'ai trouvé autre chose en lien avec le désert : " Donner un sens à l'existence ou pourquoi Le Petit Prince est le plus grand traité de métaphysique du XX ème siècle " de Jean-Philippe Ravoux édition Laffont. Je le feuillète, l'ai beaucoup lu, jadis. L'enfant vit dans l'instant et je crois que cet art permet de trouver un sens à l'existence. Je suis hors sujet peut-être mais l'orgasme se vit dans l'instant, et j'aime bien ton texte.

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    1. Désir et désert ne sont jamais très loin! Je ne pense pas que tu sois hors sujet!
      Bises,
      Marianne

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