On n'est pas sérieuse quand on a soixante-dix-sept ans.

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La situation était étrange. Dans la cabine de déshabillage, je retirais mon peignoir et mon maillot de bain deux pièces, et attendais sagement assise sur le banc. Cela pouvait durer une minute ou un quart d’heure. A un moment, j’entendais du bruit dans la salle de soins d’à côté et la voix d’Aimy qui me disait: "Vous pouvez entrer Joséphine!" ou bien "Je vois vos pieds sous la porte, Joséphine, ils me font très peur!"


J’entrais nue, et regardais Aimy s’affairer à étaler sur la table, avec de gros gants spéciaux, la boue qu'elle sortait d'un seau très lourd, là où je disposerai ma colonne vertébrale et mes épaules. Souvent, elle me disait joyeusement: "Comment allez-vous, ce matin, Joséphine?", puis: "C’est prêt, vous pouvez vous allonger!". Alors, j’installais mon dos et mes épaules sur la boue, et entendais AImy me dire: "C’est parfait, ne bougez plus!". Alors, Aimy reprenait de la boue dans le seau, et disposait d’énormes paquets sur mes épaules, mes bras, mes mains, mes genoux… Un jour, c'était au début des séances, avant de refermer le plastique dans lequel elle m’enveloppait pour maintenir la chaleur de la boue, Aimy me lança: "Vous êtes belle! Vous êtes rudement bien conservée, Joséphine. Quel âge avez-vous?"


Je fus tellement surprise, ce jour-là, que je n’eus pas la présence d’esprit de lui répondre: vous aussi êtes belle, et jeune en plus! Quel âge avez-vous? Au lieu de cela, mais cela me tarabustait, je lui demandai son prénom. Je compris Elie. "Non, me dit-elle, pas Elie, Aimy. A, I, M, Y." Je lui répondis simplement que c’était un joli prénom et ajoutai que moi, j'avais soixante-dix-sept ans.


C’était toujours le même rituel. Avant de m’abandonner dans une position de momie, Aimy disposait des chiffons mouillés sur ma tempe, entre mes seins et sur mes pieds, puis elle disparaissait gaiement en me disant: "A tout à l’heure, Joséphine! Faites de beaux rêves!" Elle ne croyait pas si bien dire. Je pensais effectivement à elle, je l'imaginais nue, alors que je l’entendais dans l’espace d’à côté s’occuper d’un autre patient ou d’une autre patiente. En prêtant attention, je finis par découvrir que j’étais la seule qu’elle appelait par son prénom, et j’en étais vraiment très heureuse.


Dans mon immobilité totale, je revoyais Aimy penchée sur moi. Elle avait retiré son masque anti-covid, et j'embrassais goulument ses lèvres. J’étais fière de l’avoir entendue me dire que j’étais belle, je l’imaginais aussi me sucer les tétons entre les paquets de boue. 


Au bout d’un bon quart d’heure, elle revenait pour me sortir de la boue. En descendant de la table, je prenais soin d’écarter mes jambes pour qu’elle vît bien ma chatte. Je crois qu’elle l’observait attentivement. Elle lorgnait aussi sur mes nichons. Une fois, elle me dit: "Ils vous vont bien! Moi, je trouve les miens un peu petits!" Puis, elle me laissait me doucher, et quand j’avais terminé ma douche et elle aussi de nettoyer la table où j'avais été allongée, elle me disait: "Bon, voyons ça, maintenant, Joséphine, est-ce qu’il en reste?" Je tournais sur moi-même devant elle, montrais mes quatre faces et le dessous de mes pieds et, avec son puissant jet d’eau bien chaude, elle faisait disparaître les éventuelles et dernières traces rebelles de boue sur ma peau.


Une fois, elle me dit qu’il restait de la boue dans le haut de la raie de mes fesses. J’écartai aussitôt mes deux globes avec mes deux mains, et Aimy, très professionnelle, passa le jet, sans faire davantage de commentaires. Avant de la quitter, elle m’entourait comme il se doit d’un drap chaud, puis me laissait retourner dans ma cabine pour enfiler mon peignoir et partir. "A demain, Joséphine, me disait-elle, à demain!" J’aurais voulu qu’elle me suive dans ma cabine et me fasse comme dans l'image n°5, ci-dessus. Mais rien, Aimy poursuivait inlassablement et consciencieusement sa tâche étrange avec ses autres patients et patientes, comme le faisaient tous les autres agents thermaux qui travaillaient dans ce couloir.


Aimy me désirait-elle? Je n’en sais rien. Il ne se passa rien d’autre que ce que je viens de raconter. Les propos d'Aimy étaient directs, enjoués et souvent humoristiques, il y avait un je-ne-sais-quoi dans son regard dont je tombais amoureuse et qui me disait que je ne lui étais pas indifférente. Un jour, je l'entendis dire à une collègue, dans la salle d'à côté: "Joséphine est là, elle m'aime bien." Comment pouvait-elle dire ça? Certes, j'étais amoureuse d'elle, mais je ne lui avais jamais montré des signes manifestes d'amour. Jamais je ne lui avais demandé un rendez-vous à l'extérieur, ou essayé de l'attendre sur le parking des thermes où elle devait garer sa voiture, ce que Marianne me suggérait vivement.


Aimy est une jolie fille assez grande (peut-être 1 mètre 75), avec de longs cheveux châtains clairs qu’elle coiffait parfois en chignon, des yeux gris-bleus très clairs. Elle portait un short qui montrait des jambes longues, fines et parfaites, et laissait deviner un beau petit cul. Ses seins, sous son tablier, restent pour moi un vrai mystère.


On n'est pas sérieuse quand on a soixante-dix-sept ans.


Joséphine


 

Commentaires

  1. J'ai connu une situation semblable avec une dermato bien plus âgée que moi et qui s'est attardée longuement lorsque mon caleçon ne cachait plus rien. Étrange sensation...
    Je ne sais pas si la cure a eu des effets bénéfiques sur le corps, mais il semble qu'il y en ait eu sur l'esprit !
    On a toujours 20 ans quand on aime.
    Et félicitation pour le choix des illustrations.
    Bon weekend, Joséphine.
    Phil (filimages.com)

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    1. Merci Phil, pour ce témoignage. Pour ce qui me concerne, Aimy a parfaitement respecté les règles de déontologie. Dans mon fantasme, j'aurais voulu seulement qu'elle les respecte moins! Dans ce type de soin (application de boue et pulvérisation de térébenthine), les patients sont toujours totalement à poil. Pour l'instant, la cure a eu sur moi des effets bénéfiques sur le physique et le mental!
      Joséphine

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    2. Il ne faudrait pas que suive ce traitement complètement nu. Mon émoi se remarquerait beaucoup trop ! 😁 A moins qu'il y ait des hommes pour ne s'occuper que des hommes...
      Phil (filimages.com)

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    3. C'est bien possible, ça se remarquerait immédiatement! Oui, dans ce genre de soin, il y avait un homme, mais surtout des femmes. Je ne les ai pas toutes vues, mais j'en ai vu certaines qui n'avait pas le chien d'Aimy!
      Joséphine

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  2. Heureux que ta cure se soit bien déroulé. Peut-être valait-il mieux qu'il ne se passe rien entre vous. Cette aventure restera fantasmatique. Je me demande s'il n'y pas aussi une sorte de transfert, comme chez les psy. Un désir que l'on imagine et qui n'est peut-être pas tout à fait réel. Il m'arrive de fantasmer sur ma généraliste. Elle est jeune, charmante, très gentille et elle aussi très professionnelle (mais elle ne m'appelle pas par mon prénom).

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    1. Oui, sans doute s'agit-il d'un effet de transfert, tu as raison, mais je me demande pourquoi elle m'appelait par mon prénom...

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    2. Je n'ai pas signé. C'était:
      Joséphine

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  3. Merci Joséphine pour cette joie que tu nous partages. Aimy ne devait pas être indifférente à toi. Je n'imagine pas la boue mais l'argile que j'ai beaucoup travaillée. Il y a du plaisir dans le fait de plonger ses bras dans l'argile à laquelle on rajoute de l'eau. Petit clin d'oeil de sculptrice.

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    1. Oui, cette boue (sans doute de nature argileuse, très ancienne) n'est pas sale, et je pense qu'il peut être plaisant de jouer avec, mais elle est relativement molle! Je ne pense pas qu'on pourrait la sculpter.
      Joséphine

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  4. Je suis content que tu ailles bien, Marianne. Merci Joséphine d'avoir partagé cette belle expérience.
    L'image 12 de la jeune femme aux jambes ouvertes en pénétration est un volcan plein de feu.
    Beaucoup de bisous a vous tous!

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    1. Marianne et moi allons bien, et nous te remercions, Giannis. L'image 12 est effectivement très excitante, il faut être jeune pour cette pratique. Au presbytère, c'est surtout la pratique d'Honorine et de Gaëlle. Elles sont aussi très belles quand elle s'y adonnent!
      Joséphine

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  5. Joséphine, ton texte est magnifique.
    Il montre bien que le courant passait bien entre vous deux.
    Mais quand elle étalait la boue, ça devait te faire quelque chose, non ?
    Même si ça n'a pas été plus loin, elle t'a fait faire de beaux fantasmes, et peut-être que elle aussi,
    elle pensait à toi dans son grand lit froid. Tu ne l'as pas laissée indifférente, en tous les cas.

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    1. Je ne sais pas quel effet je lui faisais. En tout cas, elle me faisait fantasmer. Je pense toujours à elle! Je dis à Marianne que c'est ridicule à mon âge, mais elle n'est pas d'accord!
      Joséphine

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    2. Moi, je suis du même avis que Marianne.
      Il n'y pas d'âge pour l'amour et pour des pensées coquines.
      Elle m'a dit, comme tu le fais aussi, ici, que tu lui parlais souvent d'Aimy.
      (texte précédent)
      Le feu n'est donc pas éteint.
      Je pense qu'une nouvelle cure là bas, doit faire partie d'un nouveau projet.
      (je suis sûr qu'elle se souviendra bien de toi, et qu'elle se proposera de te faire les soins, te sachant dans l'établissement. Ça sera un signe. Tu verras.)
      En attendant, fais de belles pensées envers elle, lors de tes plaisirs solitaires.
      Je t'embrasse.

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    3. Je suis bien d'accord avec toi, il n'y a pas d'âge, mais comme pour H&G, elle pourrait être ma petite fille! Je me masturbe souvent en pensant à elle!
      Je t'embrasse, Gil;
      Joséphine

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    4. Je reviens vers toi, Joséphine.
      Tu fais allusion à ton âge, mais j'ai envie de te poser une question.
      Tu as maintenant une passion pour les femmes depuis peu, mais,
      lors de ton passé (adolescence, en exerçant ton métier., etc...) ,
      as-tu eu déjà des attirances vers les femmes connues ou inconnues,
      qui sont restées enfouies, comme dans ce texte, uniquement dans tes pensées ?
      (curiosité masculine.)
      Bon W-E.

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    5. Oui, j'ai toujours eu une attirance envers les femmes, surtout jolies, mais je la refoulais et puis, dans ma jeunesse, c'était mal vu!
      Joséphine

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    6. Ça mérite une petite dissertation, Joséphine.
      C'est vrai, qu'il n'y a pas trop longtemps
      qu'on autorise les préférences sexuelles.
      Et encore, il y a encore des progrès à faire
      chez certaines personnes non tolérantes sur ces sujets.
      Mais, ça vient tout doucement.

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