Cœur de porcelaine

 

Porcelain Heart



à Ophélie,

Ton rire, lumière claire,
Coulait sur mes silences
Comme l’aube sur la mer,
Sans heurt, sans violence.


Tu étais l’été des blés,
Ma blonde éphémère,
Cheveux d’or en bouquets,
Entre mes doigts, une prière.


Je t’écrivais des regards,
Toi, tu me répondais des sourires,
Nos cœurs parlaient quelque part
Entre l’absence et le désir.


Mais voilà, le monde a tourné,
Tu es partie sans adieu,
Me laissant ce ciel fané
Et de la douleur dans mes yeux.


Je vis dans ton souvenir,
Brune, pâle d’avoir tant aimé,
et cherché dans les soupirs
Ce que la mort m’a volé.


Je t’écris, mon âme nue,
À l’encre des jours sans toi.
Même morte, tu es venue
Me tenir encore parfois.


Je t’aime encore. Je t’attends.
Même si tu vis corpusculaire.
L’amour n’a jamais le temps
De mourir tout à fait, ma lumière.

Marianne

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