La vie du rail
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"The Railrodder" (1965), réalisé par Gerald Potterton, montre Buster Keaton, dans un rôle assez léger et attachant, traversant le Canada d'est en ouest à bord d'un petit véhicule ferroviaire à quatre roues, une draisine, tout en rencontrant diverses situations comiques liées au chemin de fer.
Bien qu'il ne soit pas le réalisateur de ce film, Keaton incarne un personnage qui se retrouve dans une série de mésaventures liées au rail, avec son humour physique caractéristique. Le film est tourné en couleur, ce qui le rend distinct de ses films muets.
Keaton réussit à apporter son propre style comique et une forme de charme à travers ses interactions avec les petites machines et les paysages canadiens. C'est une sorte de célébration des trains et de l'industrie ferroviaire, mais avec la touche d’humour qui lui est propre.
À l'époque, Buster Keaton était loin de sa gloire d'antan. Il avait traversé des moments difficiles dans sa carrière et sa vie personnelle, notamment avec l'arrivée du cinéma parlant et sa chute dans la hiérarchie hollywoodienne. Toutefois, sa présence à l'écran, même dans un cadre aussi promotionnel et commercial, reste pleine d'énergie et de grâce. Les scènes comiques se basent toujours sur des éléments physiques et une maîtrise parfaite du timing.
"The Railrodder" marque une étape intéressante pour Keaton, car il fait partie des rares films où il apparaît en couleur. La couleur apporte une dimension visuelle différente à l’œuvre, mais ne gomme en rien la nature burlesque et physique du comédien.
On retrouve bien sûr l’humour visuel de Keaton, qui est sa marque de fabrique. Le film utilise des gags simples mais efficaces, souvent avec des situations où Keaton doit jongler avec la mécanique du véhicule ferroviaire ou interagir avec l’environnement d'une manière ingénieuse. Le contraste entre la technologie moderne du train et l'absurdité des situations dans lesquelles Keaton se trouve contribue à la comédie.
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