1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 Comme à l’époque d’Ophélie, quand nous étions à P., nous courons deux à trois fois par semaine, Gaëlle, Honorine et moi, sur les routes et chemins de campagne du Perche, pour entretenir notre forme et notre ligne. A chaque fois, nous effectuons plus d'une dizaine de kilomètres. Parfois, nous n'arrêtons pas de nous arrêter pour nous bécoter, nous peloter ou nous branler, mais ça dépend des fois et des lieux. Parfois, nous ne nous arrêtons pas du tout et courons d'une seule traite plusieurs lieues. Joséphine ne se joint pas à nous, au motif qu’elle est trop vieille et qu'elle préfère la marche à pied. Quoi de plus normal à son âge? La plupart du temps, Joséphine se rend à la ferme de sa nouvelle amie, Jeanne-Marie, avec laquelle elle aime bien discuter. Elle en profite pour nous ramener des œufs, souvent deux douzaines. Ils sont gros,