Oscar Vladislas de Lubicz Milosz

Et surtout que...

Le silence

Solitude

Le vent

Symphonie de novembre

Brumes

Tous les morts sont ivres


Oscar Vladislas de Lubicz Milosz est un poète, dramaturge, penseur mystique et diplomate d’origine lituanienne, né le 28 mai 1877 à Czareja, alors dans l’Empire russe (aujourd’hui Bélarus). Issu d’une famille noble polono-lituanienne, il porte un héritage culturel multiple: lituanien par ses origines familiales, polonais par la noblesse et français par sa formation et son œuvre.

Sa mère meurt lorsqu’il est encore jeune. Il est envoyé en France à l’âge de douze ans où il étudie au lycée Janson-de-Sailly puis fréquente les milieux littéraires parisiens. Rapidement, il adopte le français comme langue littéraire, alors même qu’il ne le parlait pas du tout enfant.

Dès la fin du XIXème siècle, Milosz publie des recueils de poèmes influencés par le symbolisme. Son œuvre évolue ensuite vers une poésie métaphysique, dense et singulière, nourrie de mysticisme, de visions et d’interrogations ontologiques.

Avec la proclamation de l’indépendance de la Lituanie en 1918, Milosz devient un acteur officiel de ce nouvel État. En 1919, il est nommé chargé d’affaires de la Lituanie en FranceIl défend activement les intérêts de son pays pendant toute la période de l’entre-deux-guerres. Cette double identité, poète français et diplomate lituanien, fait partie de sa singularité.

A la fin de sa vie, il se retire dans la Drôme, puis à Fontainebleau, où il se consacre à des travaux mystiques, linguistiques et philosophiques. Il meurt le 2 mars 1939 à Fontainebleau, peu avant que la Seconde Guerre mondiale n’emporte la jeune indépendance lituanienne.

C'est un poète majeur du symbolisme tardif, souvent associé à la tradition symboliste, mais il s’en distingue par l’ampleur métaphysique de son œuvre. Son écriture se caractérise par une quête spirituelle intense, une musicalité très travaillée, un imaginaire visionnaire, et une aspiration à l’unité du monde et à la transcendance.

Parmi ses œuvres importantes citons Les Arcanes (1899), La Confession de Lemuel (1902), Les Sept Solitudes (1906), Les Éléments (1911), Miguel Mañara (1912), drame poétique à la fois mystique et puissant, et L’Amoureuse Initiation (1910), qui marque son évolution vers une poésie plus intime et mystique.

Milosz développe une cosmologie personnelle fascinante, mêlant christianisme ésotérique, traditions hermétiques, réflexion sur l’origine du monde, quête de l’“Homme réel”, et recherche de l’Unité primordiale. Ses Écrits métaphysiques influencèrent toute une génération de lecteurs passionnés d’ésotérisme et de spiritualité.

Il est un représentant important de la culture lituanienne. Bien qu’il ait écrit en français, Milosz est pour la Lituanie un symbole culturel majeur. Il a contribué à la diplomatie culturelle de son pays après l’indépendance, il a incarné la valeur européenne de la Lituanie, et son œuvre a inspiré les intellectuels lituaniens du XXème siècle. Il est souvent présenté comme un pont culturel entre l’Europe de l’Ouest et le monde balto-slave.

Milosz fut longtemps un "poète secret", admiré par des lecteurs exigeants (dont certains philosophes et écrivains). Son influence s'est renouvelée après la Seconde Guerre mondiale.

Il ne faut pas le confondre avec Czesław Miłosz, autre grand poète polono-lituanien du XXème siècle, prix Nobel en 1980, qui admirait Oscar et le considérait comme une figure spirituelle importante. Selon moi, la voix d'Oscar Milosz demeure l’une des plus singulières et envoûtantes de la poésie francophone du XXème siècle.

Marianne

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