L'île des morts

Visite de l'île des morts - Musique : Samuel Barber

Poème symphonique L'île des morts - Sergueï Rachmaninov

Les 5 versions de l'île des morts d'Arnold Böcklin - W. A. Mozart

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Un souffle d’absence flotte entre les eaux,
comme si le monde retenait sa pensée.
Tout se recueille — la mer, le rameur, le tombeau.
Rien ne commence, rien ne finit: tout est figé.


Une nef pâle glisse, cercueil de silence,
sur l’onde d’opale où le temps se retire.
Le rameur, masque vide, sans nom, sans balance,
pousse l’âme vers le lieu que nul ne peut décrire.


Des arbres s’élèvent comme d’anciens soupirs,
des cyprès, doigts noirs qui griffent le sommeil.
Les rocs sont des paupières closes sur un souvenir
et le ciel ne porte plus d’éveil.


Chaque chose ici est seuil.
Un passage.
Un repli.
Une attente sans visage.
Et l’île ne vit pas : elle écoute.

Elle écoute
le battement lent d’un cœur qui se défait,
le dernier battement,
qui s’oublie.


Peut-être est-ce un rêve d’avant la chair,
ou bien l’image d’un retour sans mémoire —
mais dans l’île, tout est prière sans prière,
et le jour n’ose jamais s’y mouvoir.


Marianne








Commentaires

  1. Personnellement, je préfère l'Amour à la mort.
    Plutôt avec elle qu'avec île...

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    Réponses
    1. Tu as raison, mais ce lieu imaginé par Arnold Böcklin est quand même saisissant!
      Marianne

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