Plume de miel

 

Spinoza

Comprendre nos sentiments

Le désir selon Spinoza

Qui est Dieu

La droite manière de vivre

L'âme humaine

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Figurez-vous qu'en ce moment, au presbytère, entre nos ébats sur la pelouse, nous parlons et lisons sur Dieu et Spinoza. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça nous passionne! Spinoza? Mais c'est un gros macho! s'exclameront certaines et certains. Effectivement, la pensée de Spinoza sur les femmes est un sujet complexe et controversé. En réalité, le génial philosophe n’évoque que très peu ce sujet dans ses œuvres. Dans L’Éthique, il ne traite quasiment pas de la question des femmes ou des rapports entre les sexes. A mon avis, cela indique tout simplement que ce n’était pas pour lui un sujet central dans sa philosophie, ou qu’il estimait que les lois de la nature et de la raison qu’il y développe s’appliquent indifféremment aux hommes et aux femmes.

Mais, dans une lettre à Jarig Jelles (1674), un ami intime, on trouve ceci: "Les femmes sont naturellement inférieures aux hommes en puissance et en intelligence, et par conséquent leur autorité n’a jamais été établie par aucune société."

Ce passage a souvent été cité comme preuve de misogynie, ou du moins d’un certain préjugé sexiste de son époque. Plusieurs éléments incitent cependant à nuancer ce jugement: Spinoza vivait dans une société patriarcale. Ses propos peuvent refléter un constat sociologique, plus qu’un jugement normatif. Sa philosophie affirme que tous les êtres humains ont la même nature fondamentale, définie par la raison. Rien dans L’Éthique n’exclut les femmes de l’usage de la raison. Il critique lui-même souvent les préjugés issus des coutumes et ne fonde pas sa philosophie sur des traditions religieuses ou sociales, ce qui ouvre la porte à une interprétation plus égalitaire. Dans le Traité théologico-politique, il ne propose pas que les femmes participent à la politique, mais il n’en fait pas une règle absolue. Il semble plutôt considérer que leur absence de la sphère politique est une conséquence des circonstances historiques, non une nécessité de nature.

Spinoza semble donc considérer que les femmes sont, dans les faits de son époque, exclues du pouvoir en raison d'une infériorité perçue en force et en éducation, mais cette opinion est moins philosophique que circonstancielle. Sa philosophie, fondée sur la raison et l’égalité naturelle, ne justifie pas fondamentalement cette exclusion.

Marianne


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Plume de miel

Je regarde la vie et le ciel

Et vous aussi

Mes amies

Nues sur la pelouse

Qui êtes si belles

Parmi la dentelle les légendes et les peignes

Les contrefaçons et les fleurs en toutes saisons

Vous

Dont je ne suis pas jalouse

Plus lumineuses que des sirènes menues


Vous êtes des danseuses

Vos cheveux sont fins et lèchent vos seins

Ainsi que ceux de vos invitées rêveuses

Qui n’ont jamais engagé le monde dans la ronde des guerres sans fin

Et des concerts de mitrailleuses


Du fond de la nuit

Du fond de mon cœur

Comme dans les replis d’une symphonie amoureuse

Je suis libre et nue

Et garde tout mon équilibre de tortue

Face à la folie du monde

Là où se niche mille fois le génie de la pie rôdeuse


Marianne




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