Sunrise
Quand j'étais étudiante à Nantes, dans la fin des années soixante, je me souviens être allée voir L'aurore, un soir, avec mon copain de l'époque, dans une salle d'art et d'essai. Je garde un souvenir ébloui de ce film et c'est pourquoi, je suis bien contente de le trouver sur Youtube et de vous le présenter sur le blog de Marianne.
L'Aurore (Sunrise: A Song of Two Humans), réalisé par F.W. Murnau en 1927, est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre absolus du cinéma muet — et même du cinéma tout court. Voici quelques éléments essentiels pour mieux comprendre et apprécier ce film :
L'Aurore raconte une histoire simple mais poignante: un homme de la campagne, séduit par une femme de la ville, est incité par cette dernière à tuer sa femme. Il échoue, pris de remords, et s'ensuit une journée de réconciliation intense entre les deux époux.
On comprend vite que la ville représente la tentation, le chaos, tandis que la campagne incarne la pureté et la vie simple. L’histoire est une parabole morale puissante, un peu naïve, sur les forces destructrices du désir et les vertus du repentir. Cette lutte entre les force du bien et du mal est parfaitement symbolisée par les jeux de lumière et d'obscurité qui représentent la lutte intérieure du protagoniste.
Murnau, maître du style expressionniste allemand, emploie ici une mise en scène magistrale, jouant sur la lumière, les ombres, les surimpressions, les mouvements de caméra inédits à une époque où la caméra était souvent fixe. Murnau innove avec des travellings fluides, renforçant l'immersion émotionnelle. Comme tout film muet, l’émotion passe par les visages, les gestes, les contrastes visuels et la musique.
L'Aurore a remporté plusieurs récompenses à la première cérémonie des Oscars en 1929, notamment pour la "meilleure œuvre artistique" (catégorie disparue par la suite). C'est un film qui est régulièrement cité parmi les meilleurs films de tous les temps, par exemple dans les classements de la revue "Sight & Sound". Il a influencé d’innombrables cinéastes, d’Orson Welles à Terrence Malick.
Joséphine
Chère Joséphine, je suis bouleversée. Le meurtre loupé est très rassurant mais le jeu des émotions est remarquable. L'amour et la mort se tiennent la main. Le film pourrait paraître désuet mais ce je entre l'amour et la mort est poignant. La vie est pleine de ces contrastes. Il y a quelque chose de Carmen. Merci. Je t'embrasse. Elisabeth. ( Elisabeth de Hautségur ).
RépondreSupprimerJe suis tout à fait d'accord avec toi. Je t'embrasse.
SupprimerJoséphine
Desconocía esta película, muy gentil el compartir este material 👍
RépondreSupprimerC'est normal de partager ce que l'on trouve beau!
SupprimerJoséphine