L'évadée
Dans les wagons, le temps se brise,
Comme un écho qui ne se réalise,
Les campagnes s’étendent, lourdes de silence,
Où l'horizon fuit sous un voile d’espérance.
Les geôliers aux yeux froids et pleins de haine,
N’ont pas vu, dans l’ombre, l’évadée sereine,
Qui fuit depuis sept ans, sous l’éclatant désir
D’un monde sans chaînes, de terres à bâtir.
Le bagne, où les corps se consument à l’infini,
N’a pas eu raison de sa rage, ni de son esprit.
Elle porte en elle l’incendie d’un art,
D’un feu ardent qui jamais ne s’écarte.
Elle a dit adieu, un jour, au fleuve de l’Histoire,
Où les frontières se mêlent, se déforment et se noient,
Son soutien-gorge est une arme, son regard une prière,
Et le vent, complice, emporte ses pas dans la poussière.
Dans les champs d’or, entre larmes et sourires,
Elle trace une route, un chemin à bâtir,
Sous l’éclat de la lune, sous l’emprise du feu,
Elle rêve de liberté et d’un monde sans vœu.
Aimy
Commentaires
Enregistrer un commentaire