Lapin d'oubli
à Karine,
Suivons le lapin blanc qui tisse des couloirs
Dans la moelle du temps et dans les plis du miroir.
Mon esprit fait naufrage dans un verre renversé,
Là où nagent des horloges et des baisers glacés.
Eaux sombres et froides, noires comme l’encre,
Un violon pleure des algues dans une langue branque.
Les murs me regardent, leurs yeux sont les tiens,
Et tes lèvres me parlent en un dialecte ancien.
Me noyer dans mes désirs — architecture liquide,
Tes mains sont des méduses, ton cœur un acide.
Perte de la raison? Non: simple métamorphose.
La folie est une fleur qui s’ouvre en apothéose.
Amour entre filles — un rêve imbibé d’absinthe,
Nous sommes deux lucioles dans une nuit éteinte.
Tu ris, je m’efface, tout devient silence blanc,
Le lapin cligne de l’œil — et je n’existe plus vraiment.
Marianne
Cette histoire de lapin blanc me rappelle vaguement quelque-chose... 🐰
RépondreSupprimerOui, ça ne s'oublie pas!
SupprimerMarianne