 |
1 |
 |
2 |
 |
3 |
 |
4 |
 |
5 |
 |
6 |
 |
7 |
 |
8 |
 |
9 |
 |
10 |
 |
11 |
 |
12 |
 |
13 |
 |
14 |
 |
15 |
 |
16 |
 |
17 |
 |
18 |
 |
19 |
 |
20 |
 |
21 |
 |
22 |
 |
23 |
 |
24 |
 |
25 |
 |
26 |
 |
27 |
 |
28 |
 |
29 |
 |
30 |
 |
31 |
 |
32 |
 |
33 |
 |
34 |
 |
35 |
 |
36 |
 |
37 |
 |
38 |
 |
39 |
 |
40 |
 |
41 |
 |
42 |
 |
43 |
 |
44 |
 |
45 |
 |
46 |
 |
47 |
 |
48 |
 |
49 |
 |
50 |
 |
51 |
 |
52 |
 |
53 |
 |
54 |
 |
55 |
 |
56 |
 |
57 |
 |
58 |
 |
59 |
 |
60 |
 |
61 |
 |
62 |
 |
63 |
 |
64 |
 |
65 |
 |
66 |
La promenade est un délassement fort utile à la santé. Les égards doivent se rencontrer également dans cette espèce de récréation. Lorsque vous êtes en compagnie, Mesdemoiselles, gardez-vous bien de choisir le lieu de promenade qui vous plaît le plus, suivez-en cela le goût et le désir des personnes avec qui vous vous trouvez. Cependant, si l'on voulait vous mener dans des lieux trop fréquentés où votre vertu se trouverait exposée, refusez gracieusement, mais avec fermeté, n'écoutez point le respect humain qui pourrait vous faire craindre quelques railleries: il n'y a point d'incivilité à refuser ce qui ne peut s'allier avec la conscience. Lorsqu'on vous laissera le choix, allez de préférence dans des lieux où vous ne rencontrerez que des personnes de bonne compagnie, fuyez ceux qui sont fréquentés par des personnes qu'on appelle gens de plaisir, qui ne vont point à la promenade pour jouir du spectacle de la campagne ou pour prendre de l'exercice, mais pour se faire voir ou admirer par l'étalage pompeux de leur toilette. Évitez de vous trouver avec des personnes de différents sexes, et même avec des compagnes trop légères; la prudence et votre réputation le demandent.
Quand on est plus de deux à la promenade, la place d'honneur est le milieu, quand on est deux seulement, c'est la droite, c'est-à-dire qu'on marche à la gauche de la personne qu'on veut honorer, on lui cède le haut du pavé, le côté du trottoir qui longe les maisons, ou du moins, la partie du chemin la plus propre et la plus commode. Dans les promenades, surtout celles qui se font dans un espace peu étendu où l'on va et vient fréquemment, la personne qui occupe le milieu, se tourne alternativement à droite et à gauche, quand celles qui l'accompagnent sont également dignes, mais si l'une d'elle est plus respectable, c'est de son côté qu'elle se tourne de préférence.
Dans les promenades publiques, entretenez-vous de choses indifférentes, n'élevez pas la voix, et évitez de prononcer le nom de qui que ce soit, afin de prévenir toute interprétation fâcheuse. Abstenez-vous aussi de prêter attention à une conversation étrangère.
À la promenade publique, gardez un air de réserve, ne vous y permettez point ces petites libertés auxquelles on peut se livrer dans une promenade retirée. Il serait tout à fait ridicule d'y sauter, d'y rire immodérément, de courir ça et là, de pousser une femme que l'on rencontre, même si, par hasard, on la sait adepte du tribadisme, de la chatouiller, de mettre vos mains sous sa toilette, celle-ci, à l'évidence, étant un piège perfide tendu à l'innocence et à la vertu. Je le répète, gardez-vous, Mesdemoiselles, de ce genre d'agissements à la promenade publique. À la promenade retirée, en revanche, cela peut être différent, vous pouvez entraîner la tribade sur un banc isolé, et là, y relever vos jupes afin de lui montrer ce que dieu vous a donné de meilleur en vous faisant venir au monde. Évidemment, au préalable, vous aurez pris soin de ne pas mettre de culotte. En écartant vos jambes, vous pourrez mettre votre doigt dans votre moule, mais en aucun cas, vous ne devrez lui demander de le faire, vous la laisserez agir à sa guise. Si cette personne est une tribade confirmée, n'ayez aucun souci, elle ne tardera pas à y mettre son doigt ou sa langue, surtout si le lieu est particulièrement tranquille. Bien entendu, vous pourrez aussi lui proposer à la palpation ou à la succion l'un ou l'autre de vos tétons, et même les deux. Bien entendu, ne vous jetez pas sur les siens, tant qu'elle ne vous aura pas autorisé à le faire.
À la promenade publique, la politesse exige que l'on règle son pas sur celui des personnes âgées ou de qualité auxquelles on doit du respect et des égards. C'est une prévenance bien placée que de débarrasser des petits fardeaux qu'elles auraient à porter tels qu'un livre, un parapluie, une ombrelle, un ou plusieurs discrets olisbos, dès qu'elles n'en ont plus besoin; les personnes qui ont du savoir-vivre apprécient cette attention.
(Conseils d'une maîtresse de pension à ses élèves sur la politesse et sur la manière de se conduire dans le monde - 1898)
Ophélie Conan
(Conan la barbare II - 2019)
Voilà de sages conseils que je tâcherai de suivre à la lettre.
RépondreSupprimerOui, c'est important!
SupprimerMarianne