A la sauvette


Coucou, je suis Aimy. Vous vous souvenez? L'avant-dernière arrivée au Presbyt'. L'avant-dernière parce que depuis moi, cet été, il y a eu Karine, l'amoureuse de Marianne. Ce qui fait que maintenant nous sommes six sous le toit de cette grande et noble maison. Et même davantage, car assez souvent, débarquent ma patronne Gwendoline, et Ursula, sa copine.

Voilà. Maintenant, pour illustrer mon propos, je vous ai choisi cette image ci-dessus, parce que je la trouve rigolote et qu'elle m'évoque une situation qui m'est assez familière à mon travail avec Gwendo. Souvent, nous sommes seules toutes les deux, dans une maison que nous vidons, à trier, ranger des affaires dans des caisses et des cartons. Et toujours, au bout d'un certain temps, nous sentons monter en nous notre désir, l'impérieuse nécessité de nous octroyer un petit moment de plaisir. Ce n'est d'ailleurs pas très difficile quand nous sommes seules. Donc nous le faisons. Mais attention, quelqu'un peut venir... Et des fois ça arrive! Silencieusement. Et quand ça arrive, il faut tout ranger, tout remettre à sa place, et c'est des fois la panique! Mais c'est très excitant!

A part ça, tout va bien au Presbyt'. Sans doute sommes-nous heureuses. Souvent, je me pose cette question. Peut-être est-elle d'ailleurs stupide, cette question. Le désir, dit-on, est éternellement nourri du manque, et doit trouver rapidement sa satisfaction, mais c'est aussi ce qui le tue. Dans notre cas, la satisfaction, très variée du fait du grand nombre d'options mises à notre disposition, ne provoque jamais de la lassitude ou de l'ennui, au sens dénoncé par ce misogyne de Schopenhauer. La satisfaction de notre désir n'éteint jamais notre désir. Nous n'avons donc jamais le temps de nous lasser. Pour la bonne et simple raison qu'il y a toujours une autre paire de seins à désirer, une autre chatte, une autre langue, un autre gode, une autre peau, d'autres yeux, d'autres mains... Et puis, nous faisons tellement varier les situations et les contextes, avec la musique, la nature, l'architecture, le vêtement, le jour, la nuit, l'heure, l'art, l'intime, le publique... Oui, il y a toujours du nouveau et de la joie, donc nous sommes finalement heureuses. On s'en rend compte d'ailleurs quand nous faisons l'expérience de quitter momentanément le Presbytère pour aller vivre, seules, dans la vie ordinaire, dite "normale". On se rend vite compte que ce n'est pas pareil. Maintenant, je sais que ma vie est ici, et je ne regrette en rien ma vie d'avant.

Bientôt, je vais quitter durant trois semaines cette vie paradisiaque pour accompagner notre Joséphine à sa cure annuelle, à Saint-Paul-Les-Dax. Nous risquons la monotonie, mais nous essaierons de la surmonter en faisant souvent des balades nocturnes. Et puis, je dois bien ça à Joséphine, c'est elle qui m'a découverte quand je travaillais aux thermes de Dax et qui, l'an dernier, est venue me rechercher.

Cette année, avec la venue de Karine, Marianne n'était pas trop partante pour accompagner Jojo. Moi, ça me permettra de rendre visite à ma mère, à mes petites nièces Mia et Ava, ainsi qu'à ma sœur aînée et à quelques vieilles amies que j'ai encore à Soustons. Ce n'est pas plus mal...

Pendant ces trois semaines, Honorine et Gaëlle resteront au presbytère, et Karine et Marianne seront à New-York, chez Angela et Grace que je n'ai pas le plaisir de connaître encore.

Aimy

 

Commentaires

  1. Ce sera donc un retour aux sources.
    D'autres sources que celles du presbyt'... ;)

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    1. Oui, d'une certaine manière, car je suis née dans les Deux-Sèvres...
      Ici, au presbytère, je ne manque pas de sources.
      Aimy

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  2. Ca fait plaisir de voir que vous êtes heureuses et avez trouvé un équilibre. Bonne cure à Joséphine, bon séjour à New-York à Karine et Marianne et bonne continuation à celles qui restent et qui ne vont pas s'ennuyer 😊.

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    Réponses
    1. Merci Philippe. Nos sentiments sont mitigés, tu sais. Heureuses de partir et tristes de se quitter...
      Aimy

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  3. Et bon séjour à toi - Aimy - aussi. J'aime beaucoup le gif et Presbyt'.

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    1. Merci. Je prendrai bien soin de Joséphine et, comme je l'ai écrit, j'irai aussi dans ma famille et chez d'anciennes copines.
      Aimy

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