Dans un chemin creux
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à Karine,
Le soleil
A presque complètement disparu
C'est comme si la nuit déjà était venue
Sous nos impertinents impers
Pas de sous-vêtements
Nous sommes nues
L'une derrière l'autre
Nous marchons à pas menus
Nimbées d'un étrange parfum conquérant
Je m'arrête et me retourne
Et devine à peine
Très chère
Vos ravissantes et divines mames
Entre les deux pans grands ouverts de votre unique mise
Machinalement je les touche
Et vous offre
Semblables
Les deux miennes
Vos lèvres cueillent l'un après l'autre
Leurs deux tétons d'argile
Allaitement céans bon enfant
A toi l'infiniment baveuse
Buveuse d'océan
Tète chérie
Tète les bien mes deux mames
C'est du soleil en boite enfoui dans la nuit profonde
Rien que de l'éternité
Ça donne de la mise en scène
Et surtout ça annule la morsure de ton fouet cruel qui
Tout à l'heure
Dans la lumière
Cinglait mes fesses
Malgré toute cette braise accumulée sur mon petit derrière
J'ai la chair de poule
Tes halètements rapaces
Comme une houle
Je les entends encore
Pendant que je t'allaite
Mais aussi sonores
Mes gémissements de baise de tout à l'heure
Sous ce vieux grand chêne qui devrait être mort
Femmes-fleurs effarées
Egarées
Nous sommes
Dans ce long chemin creux
Etroit et très sinueux et tout broyé dans le noir
S'il te plaît chérie
Gentille fée
Plante dare-dare
Profond
Entre mes cuisses
Ce manche dur d'ébène
Que tu tiens dans ta main
Etoile filante
D'où part une vivante chevelure insensée
Médusée
Faite de longues lanières à peine usées
Taillées dans un épais cuir noir
Ouvrons l'œil
Dans tout ce foutoir tout noir
Belle amie
Et ne perdons pas de vue notre beau miroir
Ainsi que les sept étoiles dorées du septentrion ami
Marianne
Gare à ne pas commettre d'impair avec vos paires sous vos impers !
RépondreSupprimerN'aie crainte! Nous faisons ce qu'il faut!
SupprimerMarianne