Jeux ritualisés

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Au cours de nos jeux ritualisés, nous mettons en scène un monde de mystères qui, je le pense, nous permet de nous élever au-dessus de la vie quotidienne. C'est peut-être un peu prétentieux, mais c'est ainsi. Tout se passe à travers des gestes, des caresses, des souffrances consenties, des cris, des rires, des pleurs, des mots, des vêtements, des accessoires, des œuvres d'art, des odeurs, de la musique... Bref, tout un ensemble de choses qui, symboliquement, nous permet d'accéder à Celle qui nous protège, je veux dire notre Grande Déesse Mère à toutes, dont une représentation simple est pour nous notre Ophélie. Tout cet ensemble crée et amplifie notre sentiment d'appartenance à la nature, notre familiarité, notre sororité quasi religieuse, ce qui nous guérit du vide et du non-sens de la chiennerie contemporaine.

Au sein de cette mise en scène, les seins de celle qui a été temporairement désignée comme maîtresse du jeu, jouent un rôle essentiel. Ils irradient la scène et s'imposent comme des synchronisateurs émotionnels de nos corps excitants et de nos âmes émerveillées. Ce sont des phares que nous n'avons momentanément pas le droit de toucher sauf si notre maîtresse nous y invite. C'est la règle et nous la respectons.

Ainsi, nous obtenons un fort sentiment d'intimité: l'identité du groupe se substitue à l'identité de chacune. Alors, nous habitons toutes le même corps, et chacune sert de base de sécurité à l'autre. Bénéfice : disparition de nos éventuelles angoisses personnelles, augmentation de l'estime de soi, cohésion du groupe, émerveillement surréaliste d'être en soi-même et aussi en l'autre...

Bientôt nous serons six au presbytère. Fin juillet, Karine vient s'installer définitivement parmi nous.

J'ai interrompu momentanément ce blog, faute de temps. Voyages ici ou là. Balades romantico-érotiques. Orgasmes divers et saugrenus dans des endroits improbables, sur des parapets de pont, à des terrasses de café, dans des cabanes abandonnées... Plus que jamais, nous sommes des créatures retournées à l'état sauvage.

Malgré tout, dimanche 14 juillet, nous avons fêté la fête nationale et aidé au traditionnel repas des anciens du village.

Marianne