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Angélus à genoux

La nuit dernière, j'ai dormi avec Honorine dans le grand lit. C'était au tour de Gaëlle de dormir toute seule dans le petit lit. À un moment, sur le matin, j'ai entendu sonner l'Angélus de sept heures. Honorine s'est retournée vers moi et s'est mise à caresser mon sein droit, le plus proche d'elle, et à me le téter . À moitié endormie, je me suis laissée faire. C'était tellement agréable que je me suis vautrée doucement dans le plaisir. J'adore être tétée! J'ai aussi senti qu'avec un doigt, Honorine s'intéressait à mon clito, en même temps qu'elle continuait sa tétée. J'ai commencé à mouiller et à mouiller.    Elle s'est levée soudain. Elle est revenue et m'a aussitôt introduit un gode qu'elle a fini par pousser loin dans mon vagin. Elle a fait des va-et-vient, en usant de petits coups et de grands. C'était bon. Elle me disait de temps en temps, entre deux succions, qu'elle m'aimait. Honorine a rapidement d

Manœuvres

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Pas assise entre deux chaises Mais entre mes cuisses Contre mes seins Je manœuvre à mon aise Complètement à ma guise   Ton sexe et tes seins Divine enfant que je sens si bien Ophélie Conan Encore un petit poème érotique d'Ophélie, non daté, jamais publié par elle, et probablement adressé à l'une d'entre nous (Rose? Gaëlle? moi?).

La solitude

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"Multiplicité. Nous ne sommes pas simples, ni doubles, ni triples : nous sommes une infinité de gens. Je ne parle pas ici des personnages que nous jouons vis-à-vis du monde et selon les exigences de notre vie quotidienne, car nous ne sommes pas ces personnages ou nous le sommes imparfaitement : nous avons des masques que nous mettons et ôtons pour adapter notre visage à l’esprit de celui qui nous entretient. Un homme bien élevé dispose d’un très grand nombre de masques et il s’en sert avec d’autant plus de facilité qu’il a de science du monde. Un homme médiocrement élevé dispose d’un assez petit nombre de masques et n’en use que maladroitement : celui-là ne sait pas dissimuler son vrai caractère et le mettre en accord de la personne avec qui il parle. […] L’homme mal élevé s’expose aux regards de tous dans un état de nudité morale ; il présente au monde un seul visage qui est le sien et qu’il ne sait pas masquer. […] Les personnages que nous sommes vraiment naissent de notre solit

Avec Polly

J'avais décidé de l'appeler Polly. Ma proposition sembla la séduire et, à ma grande surprise, elle y réagit avec joie. Au retour, tandis que nous rangions nos courses dans les placards, Polly eut soudain un flash. Elle s’exclama: — Cette nuit, j'ai fait un rêve, je m'en souviens très bien! — Raconte! — C'était un rêve étrange, j'me trouvais au bord de la mer sur le haut d'une falaise, tout près du précipice... Y avait de l'herbe tout autour de moi, une belle herbe haute que je coupais avec une serpe ou une faucille. Un peu plus, loin, en contrebas, je voyais des hommes qui descendaient dans une fente, le long de la falaise, puis dans un boyau. Ça avait l'air facile. J'ai voulu faire comme eux, parce que ça me paraissait vraiment super de faire ça. J'ai essayé, mais je n'y suis pas parvenue. Rien à faire, ça m'était vraiment impossible, c'était trop dur pour moi! Envieuse, je les regardais faire, et je restais là, comme une conne,

Comme une pelouse

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Ariane n’insista pas. — Elle m’attache dans la forêt avoisinante, ou dans une cave. Par exemple, elle m’oblige à rester des heures durant, toute nue, les poignets ligotés dans le dos, seulement retenue à un arbre par des fils de soie solidement fixés au bout de mes seins. — Elle entrave aussi tes pieds? — Non, je peux marcher, mais pas très loin, à cause des fils de soie. D’autres fois, elle m’attache aussi les pieds, et elle me laisse croupir à même le sol, avec un godemiché dans le cul… Ariane ne put s’empêcher de pouffer de rire. — Ma pauvre petite, compatit-elle, faussement, car elle ne pouvait visiblement maîtriser un sourire ironique, te voici l’esclave d’une bien cruelle maîtresse! Mais… J’imagine que ça ne te déplaît pas trop quand même! Je me trompe? — C’est vrai, ces punitions érotiques sont assez excitantes. Mais, c’est quand même très dur, tu sais, de rester plusieurs heures, immobile dans la solitude, dans la nuit ou dans le froid! Ce qui me plaît, c’est vrai, c’est qu’ell

Comme dans un Watteau

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La beauté des sombres profondeurs Comme l’amour entre femmes Se cuisine tous les jours Au rythme parfait des civilités barbares Cela forme un merveilleux tableau Une véritable gourmandise de l’œil Les belles habillées ou déshabillées sont pareilles au miroitement des eaux limpides Vertigineuses Montreuses Et parfois monstrueuses Mais tout se tient Comme une rose Parfois avec épines hésitations et murmures   Comme dans un Watteau La chair palpite à l’appel de la chair C'est comme un tableau Un fantôme qui s’en va Et Dieu Jaloux Soupire Ophélie Conan Le onzième des nombreux articles illustrés qu’Ophélie avait préparés pour « Conan la barbare II » et qui n’ont pas été publiés par elle. Je le présente ici sans aucune modification. Elle adorait les peintres dits Rococos du dix-huitième, notamment Watteau. Elle avait aussi préparé une série sur Boucher et une autre sur Fragonard.