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Fin de soirée

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Francis qui avait écouté Antoine attentivement, ne cessait de hocher la tête. J'eus alors soudain le sentiment, peut-être injuste, qu'il n'y en avait que pour les deux hommes, et que nous, les femmes, nous n'avions pas vraiment notre place dans cette discussion hautement intello. Je me sentais également un peu irritée et décidai de m'interposer pour faire mon trou. — Etes-vous d'accord, Messieurs, dis-je en me levant et en marchant, que notre pauvre esprit fonctionne bien souvent dans l'attachement et l’illusion? — Naturellement! me répondit Antoine, méprisant, comme si je venais carrément d'enfoncer une porte ouverte. Il ne me laissa pas poursuivre. — Par définition, nous saisissons le monde extérieur comme réel. Mais en fait, le monde extérieur n'est que vacuité? Que savons-nous de sa réalité? Rien, sinon que nous savons que nous sommes constitués d'une conscience, ou plutôt, de plusieurs consciences: visuelle, auditive, olfactive, gustative, t

Mélange

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  Nous mêlons nos bouches et nos cheveux Dans nos sexes   Où Entre nos petites lèvres papillon Luisent les étoiles de l’amour Ophélie Conan (publié le 28 décembre 2017, dans "Conan la barbare II")

À deux doigts

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  "Mon art est sans prix, je ne donnerais mon sentiment pour rien au monde, que d'autres courent après l'argent, la gloire et l'honneur, je n'en suis pas, je préfère m'allonger sur le gazon, à côté des fleurs, me laisser caresser par la brise, écouter les gens s'ébattre, la force qui m'égaye, et rêve à décrocher la lune" Otto Mueller Tandis que je repose nue en été Assoupie dans un transat du jardin A l’ombre d’un fruitier Tu t’approches à pas feutrés pour me baiser Tes seins balancent   C’est un vrai régal à regarder Nous mélangeons nos chevelures Nous rions J’en profite pour améliorer ma position Pour m’ouvrir totalement   Dans le but de faciliter la pénétration Je te sais à deux doigts de le faire Rien qu’avec tes deux doigts Toi qui sait si bien y faire Et qui le fais avec tant de précision Et de déraison Mais d’abord Sachons attendre Suçons nos seins ma mie avec délectation Les tableaux sont d'Otto Mueller, et le poème d'Ophélie Conan.

L'ultime

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  Ce que je recherche, et qui pour moi est ultime, c’est l’expérience vécue et non intellectuellement comprise de la Nature, c’est l’expérience en moi de ce chaos et de cet ordre gigantesque qui est à l’origine du monde et qui me survivra après ma mort. Je suis certaine que chaque être humain l’incarne dans son corps, mais surtout les femmes, parce qu’elles pensent moins rationnellement que les hommes, et sont moins en recherche de vérité, mais bien davantage en communion avec la matière, la nature et la vie dans tout son déploiement. En tant que femme, avec mon ventre, mes cuisses, mes seins, mon sexe, j’incarne les caractéristiques de la grande mère cosmique, j’incarne ce désir à vivre qui s’oppose à la mort et qui est aussi la mort. Voilà ce qu’est pour moi l’ultime, et voilà pourquoi j’aime les femmes et les orgies entre femmes. Par ces orgies, je ne veux rien vivre d’autre en moi que la naissance et la fin du monde, autrement dit son mystère, ce qui est aussi, me semble-t-il, le p

Vulva

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  La vulve est belle Vive la vulve Une vulve trop tranquille est une mer morte Une femme en vie est un labyrinthe d'envies Et sa vulve en est l'entrée Décidément la lune en tête J'ai besoin de ton fil Marianne Ophélie Conan Poème inédit.