L'antre
Des dieux Ou peut-être des fées Installèrent une machine Dans un antre Où vivaient deux femmes Cette machine tombée du ciel Elles lui donnèrent un nom Lucie Fer Parce qu'elle était en fer Et qu'elle leur apporterait la lumière Pour reconstituer leur unité perdue Du matin jusqu'au soir Les deux amies se donnaient à la machine Aveuglément Et le soir venu Se donnaient encore Jusqu'au matin Dans leur antre Dans le noir Nos deux Cendrillon Fourbissaient Machinaient Forniquaient Sans fin Ne contemplaient jamais le jour Ni l'eau de la rivière Qui s'étirait dans son lit Ni non plus le soleil Qui se couchait dans le sien Le plaisir Pour elles Etait d'une autre nature Et n'avait jamais de fin C'était de palper leurs seins Toujours à portée de main De s'entêter à téter leurs tétons Exciter leurs clitos Et toujours Dans le noir De se donner à la machine Qui ne s'arrêterait Pas de si tôt Pas de si tôt Dans le noir Mais toujours é blouies Marianne