On n'est pas sérieuse quand on a soixante-dix-sept ans.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 La situation était étrange. Dans la cabine de déshabillage, je retirais mon peignoir et mon maillot de bain deux pièces, et attendais sagement assise sur le banc. Cela pouvait durer une minute ou un quart d’heure. A un moment, j’entendais du bruit dans la salle de soins d’à côté et la voix d’Aimy qui me disait: "Vous pouvez entrer Joséphine!" ou bien "Je vois vos pieds sous la porte, Joséphine, ils me font très peur!" J’entrais nue, et regardais Aimy s’affairer à étaler sur la table, avec de gros gants spéciaux, la boue qu'elle sortait d'un seau très lourd, là où je disposerai ma colonne vertébrale et mes épaules. Souvent, elle me disait joyeusement: "Comment allez-vous, ce matin, Joséphine?", puis: "C’est prêt, vous pouvez vous allonger!". Alors, j’installais mon dos et mes épaules sur la boue, et entendais AImy me dire: &