Chère Madame
Alençon, le 29 juin 1999 Chère Madame, Veuillez pardonner la liberté que je prends en vous écrivant. Je le reconnais, le jeu est assez inégal car vous ne me connaissez pas. Au contraire, j’ai souvent entendu parler de vous par des amies et amis communs. Il m’arrive aussi de vous croiser dans les rues, mais je ne suis qu’une inconnue pour vous. Votre regard m’ignore… J’ai longtemps hésité à vous écrire, mais je cède aujourd’hui à cette tentation. Je n’en puis plus. Je voudrais tellement vous rencontrer, vous parler. Pourquoi? Parce que je suis amoureuse de vous… Oui, vous avez bien lu, je suis une femme, et je vous aime. Cela vous choque-t-il particulièrement qu’une femme déclare vous aimer? Pourquoi pas? C’est ainsi. Qu’y puis-je? Comment m’y soustraire? Votre insistante présence dans mon esprit, votre distinction, votre beauté, votre classe et peut-être votre réserve m’habitent et m’intimident... J’aime tout de vous. Que dis-je? Je suis folle de vous. Je vous aime