Pendant une petite semaine, je pars en Normandie avec Honorine. Je vais voir ma fille chez mon ex-belle-mère, et Honorine ira passer quelques jours chez ses parents. Quant à Gaëlle, elle ne restera pas seule à P. parce que Karine viendra s'installer avec elle, à la maison. Gaëlle craint de rester seule, car elle a peur des fantômes et des phénomènes paranormaux. Sans doute Gaëlle et Karine auront-elles la visite de Muriel et de Rose. Pendant ce temps "Le monde d'Ophélie" connaîtra un temps de mise en veille.     Ces illustrations que j'aime beaucoup sont de la peintre Izabella Ortiz, sauf la première.

  J'ai toujours cru à l'illusion du moi, mais je ne me suis jamais dévissé le nombril pour cette pensée-là. Jamais je ne me suis dit que la vie était absurde. Je sais pertinemment qu'elle l'est, mais je me dis aussi qu'elle le serait encore davantage si j'essayais d'en comprendre ou d'en dénoncer l'absurdité. A quoi bon? J'ai toujours plus ou moins pensé qu'il fallait l'accepter, en jouer, en rire, s'y abandonner, voire en rajouter et se laisser aller aux charmes immédiats de l'existence, ce qui ne veut pas dire qu'il faut pour autant accepter l'injustice, le crime et la bêtise humaine. Ça non!     Justement, ce que j'aime dans l'art baroque, c'est ce laisser-aller, ce désordre à l'image du monde. Plus je vais, plus j'ai le sentiment que le monde a été fait sans plan, sans dieu, donc sans idée(s) préalable(s), préétablie(s). Le désordre et le présent règnent en maîtres. Même si le cosmos nous paraît une

Thérèse est fluide C'est un constant ruissellement de lait Elle ne fait que jouir et souffrir Sans savoir exactement ce qui la fait souffrir et jouir Dieu sans doute Aux mamelles de femme Jouissance et douleur extrêmes Toujours mêlées Ou alternées De savourer le bon lait coulant du sein de Dieu Le tourment de Thérèse est béatitude Plaisir de tétouiller Tout autant que plaisir de dire avec des mots Ce même plaisir de tétouiller Extase exacte Osmose entre Un nourrisson doté d'un corps de femme Et un sein géant d'une mère géante Déguisée en Dieu le père Tout ça foutraquement mêlé aux idéaux de la Bible et des Évangiles Géante masturbation réciproque de lèvres et de seins Qui produit g râces et r avissements Lucidité suprême  Mais aussi délicieuse perte De ses capacités ordinaires de jugement Ophélie Conan a publié ce post le 12 décembre 2018, dans "Conan la barbare II" Je le publie à nouveau en écho à quelques échanges récents sur ce même sujet avec Elisabeth. Marian

Elle était fort déshabillée Dans le bois Demoiselle Et s’apprêtait à une véritable transformation qualitative Mais elle se dit que la mort n’était pas un bon déguisement Qu’il fallait retourner aux sources Dans le jardin des lèvres Ou dans les coins jaunis d’une feuille de papier Au tout début du premier commencement C’est-à-dire dans un avenir immédiat Ophélie Conan Le quatorzième des nombreux articles illustrés qu’Ophélie avait préparés pour « Conan la barbare II » et qui n’ont pas été publiés par elle. Je le présente ici sans aucune modification.  Je note que le titre "Demain la vieille" ne l'aura pas concernée (ce qu'elle craignait), ma chère Ophélie étant morte avant d'être devenue vraiment "vieille".