Dead Can Dance
The Host of Seraphim (1988) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Dans la cathédrale où le vent murmure, Les mortes dansent, ombres obscures. La mort, leur maîtresse, leur donne tout pouvoir, Sous un ciel noir, où s’éteint la lune et tout espoir. Robes de velours, miroirs de la nuit, Des ombres entre les tombes se croisent sans aucun bruit. Des corbeaux croassent, porteurs de malheur, Leurs ailes effleurent tous ces cœurs en chaleur et douleur. Dans le cimetière, elles s’étreignent sans nombre, Leurs âmes sont liées dans ce théâtre d’ombres. Leurs baisers sont des serments de ténèbres, D’amour et de belles masturbations funèbres. Sur un lit de pierre, une bougie fragile assemble Son faible éclat à une main aux doigts fins qui tremblent. Elle lutte, presqu’immobile, mais ne meurt pas, Comme le cœur qui, encore alimente tous ces beaux appas. Les mortes dansent toujours, figées dans leur éternité, Un ballet macabre, une danse d’obscurité. Et la cathédrale, grande et silencieuse, Écout...