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Le don de soi-même

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Je m’offre à chacun comme sa récompense; Je vous la donne même avant que vous l’ayez méritée. Il y a quelque chose en moi, Au fond de moi, au centre de moi, Quelque chose d’infiniment aride Comme le sommet des plus hautes montagnes; Quelque chose de comparable au point mort de la rétine, Et sans écho, Et qui pourtant voit et entend; Un être ayant une vie propre, et qui, cependant, Vit toute ma vie, et écoute, impassible, Tous les bavardages de ma conscience. Un être fait de néant, si c’est possible, Insensible à mes souffrances physiques, Qui ne pleure pas quand je pleure, Qui ne rit pas quand je ris, Qui ne rougit pas quand je commets une action honteuse, Et qui ne gémit pas quand mon cœur est blessé; Qui se tient immobile et ne donne pas de conseils, Mais semble dire éternellement: " Je suis là, indifférent à tout." C’est peut-être du vide comme est le vide, Mais si grand que le Bien et le Mal ensemble Ne le remplissent pas. La haine y meurt d’asphyxie, Et le plus grand amo

Larkin Poe

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  Bad Spell Strike Gold 1 2 3 4 5 6 7 Depuis son arrivée, Aimy que nous aimons nous a fait découvrir beaucoup de choses, entre autres les deux sœurs Lovell, Rebecca et Megan. Nous aimons beaucoup leur musique à dominante folk rock. On sait d'elles qu'en 2010, elles dissolvent  The Lovell Sisters, un groupe de bluegrass qu'elle formaient depuis 2004 avec leur sœur aînée Jessica, pour créer Larking Poe, en hommage à leur trisaïeul, cousin germain d'un certain Edgar Allan Poe... Marianne 8 Edgar Allan Poe

Jeu de moules

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  1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39                                                       à Aimy, Tandis que nous agrémentons nos longs baisers langoureux D’une interminable psalmodie Tandis que nos seins Livrés à eux-mêmes   Se caressent Et que nos langues nos lèvres émettent des clapotis Et des bruits de grottes humides Où gouttent des gouttes d’eau Nous sommes désormais plus éblouies Plus belles Plus lubriques Plus inventives que jamais Un croissant de lune étoilé d’or dort entre nos seins Nous sommes fleuves Et fauves qui nous jetons sur de la chair fraîche Nous nous donnons à sucer nos doigts humectés de notre mouille Cette rosée Nos seins soubresautent et se brouillent   Dans toute cette vélocité féérique Mais aspirent silencieusement à être aspirés eux aussi Par nos bouches d’Artémis Qui rêvent de se mouler dans nos moules Que nous léchons toujours en de foutues positions Et excitons aussi avec nos doigts

Pendant que

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Pendant que les continents dérivent Peinards Et que le terre rote sur elle-même Les riches bouffent du gâteau à la crème Et les pauvres se contentent des miettes Moi je rêve à des escargots Evidemment tous homos Qui grimperaient tranquillement sur tes seins gros Toi la blonde aux deux nattes Qui le plus souvent n'en forment qu'une Jolie Au milieu de ton extrados Gaëlle